Russie-Ukraine: une énième inspiration pour les médias congolais dans la crise à l’Est du pays… (Opinion)

Russie-Ukraine: une énième inspiration pour les médias congolais dans la crise à l’Est du pays… (Opinion)

La présence des médias dans les conflits armés n’est pas nouvelle. Informer l’opinion sur le déroulement des opérations militaires est parmi les grandes responsabilités de la presse.

L’information est un bien public. Et cette dernière est indispensable au bon fonctionnement de nos démocraties. A ce propos, certains États, en particulier occidentaux orientent l’attention de leurs audiences de manière qu’elles soient acquises conformément aux politiques respectives voulues et prônées par ses gouvernements. Depuis lors, ces pays définissent les zones de distribution des médias qu’ils financent en fonction de leurs priorités nationales. Pour l’Afrique, ces pays associent la démocratie à la liberté de la presse. Par conséquent, ils investissent là où ils entendent favoriser la création d’un environnement favorable à la réalisation de leurs objectifs, et aussi opérer un cadrage bien mesuré des actualités mondiales.

Le cas Ukrainien donne de la matière à réfléchir. Dans le concert des nations, le traitement se doit d’être égal. L’impression c’est certaines nations sont traitées d’une manière très supérieure comparativement aux autres, par exemple, le cas de la Libye et de l’Afghanistan, et de la République démocratique du Congo, la réponse internationale était très différente à celle de l’Ukraine présentement. Nous pouvons conclure que nous sommes très loin de ce qui a été ratifié dans la déclaration de 1948. Certains États bénéficient d’un avantage bien mirobolant et d’autres non. Et les médias occidentaux y sont pour beaucoup, de manière qu’ils façonnent les esprits de ceux qui sont déjà considérés comme assujettis (Africains) par la consommation des contenus de façon édictée par leurs rédactions.

Les changements de priorités accordées par les gouvernements africains aux médias internationaux doivent répondre aux mutations de leurs intérêts. On ne doit pas avoir plusieurs résultats avec un même procédé.

En présence d’intenses enjeux régionaux ou de conflits, l’effort de communication dirigé vers la population a toujours eu une vision bien claire. Pour la presse de la RDC, l’unanimité (l’image de la presse congolaise) est nécessaire dans le traitement lorsqu’il s’agit bien de l’intérêt national. Le média comme facteur du pouvoir dans la politique et pourquoi pas dans la diplomatie.

Engouffrée, secouée par plusieurs maux, la presse congolaise se doit de retrouver une destinée inspirée de la réalité congolaise et reportée par les congolais en premier, en vue d’éviter la déformation qui décourage et replonge toujours le pays dans un cycle infernal, lorsque ce sont les médias étrangers qui parlent en lieu et place des médias nationaux.

L’État congolais doit remplir ses obligations et aux professionnels des médias et de la communication de fournir un effort pour soigner l’image de la RDC à l’international et de promouvoir sa politique interne et externe. Peut-être, on aurait une autre réalité dans la crise de l’Est de la RDC.

Rossy Muhemedi

Actualité Internationale