En République Démocratique du Congo, la politique et la fonction publique semblent restées une affaire de grands caciques. Sont à compter au bout de doigt ces jeunes qui parviennent à percer ces deux secteurs, du fait que les décideurs ne tiennent pas compte souvent de la méritocratie. Autrement dit, des générations en générations, ce sont presque les mêmes familles régnantes qui se succèdent.
Pourtant, en province du Sud-Kivu, il existe un Chef de Division Provinciale, qui, malgré son jeune âge, a réussi à contourner ces obstacles, jusqu’à se créer un leadership modèle qui peut être suivi par les autres.
Qui est Me Armand Bandeke Zabandora?
Actuel Chef de Division Provinciale de l’Emploi et du Travail au Sud-Kivu, il est né à Bunyama, le 31 juillet 1982, groupement Nyakalengwa, chefferie Ntambuka dans le Territoire d’Idjwi. Marié depuis 2017 à Glorieuse Matembera, père de famille de trois enfants dont deux filles et un garçon.
Dès son jeune âge, Armand Bandeke a commencé ses études à l’école primaire Kirutu, secondaires à l’Institut Kashofu, où il décroche son bac en pédagogie générale en 2004. Il s’inscrit à la faculté de psychologie de la prestigieuse Université Simon Kimbangu où il obtient sa licence en psychologie du travail en 2009.
Brillant, courageux et déterminé en 2010, il est admis sous statut dans l’administration publique, avant d’être promu au grade de Chef de Bureau en 2013. L’intérêt général ou collectif toujours supérieur à l’intérêt privé, étant sa motivation majeure, Armand Bandeke est
promu au grade de Chef de Division Provinciale de l’Emploi et du Travail/ au Sud-Kivu en 2014.
Certes, de grands hommes existent, et, ils sont tous animés de ce désir de servir les autres. Il en est aussi le cas pour Armand Bandeke qui, après avoir constaté que le droit du travail est souvent piétiné dans la province du Sud-Kivu, il prend son inscription en 2017 à la faculté de Droit de l’Université Libre de Grand-Lacs de Bukavu où il décroche sa Licence en Droit Public en 2021.
L’amélioration des conditions de travail avec un esprit de voir un jour la vie des agents ainsi celles de ses collaborateurs s’améliorer. Le respect strict et l’application des dispositions légales en matière de l’emploi et du travail par les employés et les employeurs.
Parlez quand il le faut, les œuvres concrètes parlent à sa place : il a fait engager plus de cinq cents personnes dans l’administration publique, plus de soixante-dix dans le secteur privé, plusieurs recommandations d’embauche avec des cas sociaux comme des aides à la scolarité (Étudiants et Élèves) maladies, accès à la justice etc.
Manager serein, plein d’un esprit d’équipe et de partage, Armand Bandeke fait aussi face aux défis de taille :
«Le plus grand défi auquel nous faisons face dans la fonction publique est qu’il y a un grand nombre d’agents qui travaillent mais qui ne sont pas payés. C’est notre plus grand défi. En ce sens, la lutte que nous menons est que tous les agents puissent être mécanisés. Aussi, l’autre défi c’est celui de constater que beaucoup de gens ignorent leur droit, ils ne savent pas comment revendiquer leur droit en matière du droit de travail. Le texte et la norme du droit du travail ne sont pas maîtrisés par les usagers, il y a de l’ignorance et une violation flagrante des normes régissant le secteur du travail.»
La sagesse dans l’élégance, l’amour au vrai sens, la franchise dans la parole, le désormais Me Armand Bandeke reste toujours aux antipodes de l’égocentrisme et l’hypocrisie :
«L’essentiel pour moi n’est pas de vivre mais de mieux vivre et savoir vivre. Un bon leader ne se contente pas de donner des ordres mais il prêche par des exemples.
Aimons nous vivants. TUSAIDIYANE NA TUSONGE MBELE (Aidons-nous pour aller de l’avant),» prêche maître Armand Bandeke.
Étant donné que la politique reste l’instance de prise des décisions pour la gestion du pays, Me Armand a aussi les ambitions politiques pour 2023:
«Soutenez-moi et accompagnez-moi pour vous représenter dans les instances politiques et de prise des décisions.»
Certes, seules les circonstances définissent la suite des événements, afin d’en faire une histoire.
Amiral Senghor