Il s’est tenu à Goma, ce samedi 30 novembre 2023, une journée de mobilisation du public pour la protection des défenseurs des droits humains. Cette activité a réuni les journalistes et autorités politico administratives, autour des deux thèmes entre autres les défis des femmes défenseures des droits humains et les mécanismes de protection.
Le contexte sécuritaire de la province du Nord-Kivu fait en sorte que les femmes défenseures des droits humains subissent des exactions de tout genre, les conflits armés dans presque tous les territoires que compte la province figurent parmi les principaux causes de cette dégradation.
« Nous avons recensé plusieurs centaines des cas de violation des droits humains durant la période allant de janvier à décembre 2023 », s’indigne Passy Mubala, une femme défenseure des droits humains aussi intervenante pendant l’activité
Les violations que sont victimes les femmes défenseures des droits humains établies à plusieurs types notamment, les menaces physique et morale, les violences sexuelles et celles basées sur le genre, les stéréotypes, la discrimination, l’impunité des auteurs de violations des droits humains causant le traumatisme généralisé et permanent chez ces dernières. »
Au moment où nous dénonçons certaines pratiques qui sont en contradiction avec la vie humaine, que ces actes soient commis par les autorités civiles, militaires ou par des individus avec une pointe de parcelle de pouvoir, à ce moment là nous devenons la cible de ces derniers, mais c’est notre travail nous ne pouvons pas nous arrêter » poursuit cet activiste des droits humains.
Cette situation sombre prouve clairement que la femme défenseure des droits humains mérite une protection spéciale et efficace en dépit de l’exercice de tout l’arsenale juridique relatif aux mecanismes de protection au niveau, tant local, national, régional qu’international
« Les défenseurs des droits humains travaillent dans le contexte difficile précaire que ce soit politique, sécuritaire, social, économique et environmental » lache Batundi Hangi Vicar, un autre intervenant du jour »
Les défenseurs(es) des droits humains y compris les femmes, les journalistes et les militants des mouvements pro-démocratie sont souvent victimes à cause de leur activisme malgré les lois qui existent dans notre pays » ajoute-il.
Notre communauté traite de tous les noms les femmes qui s’engagent à militer pour l’égalité pour tous, participant à l’échange, le député provincial Prince Kihangi, a saisi de l’opportunité pour appeler à la sensibilisation et à la mobilisation de la communauté sur la protection spéciale des défenseures des droits humains et à la capacitation des leaders d’opinion sur les lois qui promeuvent la protection de cette catégorie des personnes dans notre société.
A l’issue de cette journée de mobilisation du public, les participants recommandent aux organisateurs de cet important événement de renforcer la mobilisation communautaire sur les mecanismes et les besoins de protection de la femme défenseure des droits humains, de renforcer les capacités des hommes et femmes des médias ainsi que des acteurs de la société civile sur les différents mécanismes de protection, de renforcer la vulgarisation des Lois qui protègent les femmes défenseures des droits humains.
Rossy Muhemedi