À l’occasion de la journée internationale des personnes handicapées célébrée le 3 Décembre une exposition photo a été faite au stade paralympique de la ville de Goma en province du Nord-Kivu à l’Est de la RDC.
Ayant pousser une réflexion pour une transformation positive de la perception qu’a la communauté sur les personnes handicapées, les artistes photographes Arlette Bashizi et Moses Sawasawa ont procédé à une exposition dénommée “SANS LIMITE” des photos des personnes handicapées afin de documenter le quotidien de la vie des personnes handicapées en se basant sur leur côté de la vie professionnelle.
« En grandissant j’ai toujours pensé qu’une personne handicapée c’est toujours quelqu’un qui est sensé mendier, qui ne peut pas travailler [ …] Quand j’étais en train d’être encore plus grande j’ai eu la possibilité de me rapprocher un peu plus des personnes handicapées et j’ai eu le temps de les connaître. J’ai compris que la prescription que moi j’avais auparavant était erronée. Voilà pourquoi nous avons commencé à travailler sur ce projet afin de documenter le quotidien de la vie des personnes handicapées en se basant ou en ayant en focus leur côté de la vie professionnelle », a dit d’un cœur ouvert Arlette Bashizi, l’une des photographes initiateurs de expo “SANS LIMITE”
La visée de ce duo, Arlette Bashizi et Moses Sawasawa après l’exposition est qu’ils s’attendent à ce que les habitants de la ville de Goma puissent aussi voir les œuvres produites par les personnes handicapées, et les amener à remettre en question ce qu’ils ont comme perception sur les personnes handicapées.
L’exposition qui a débuté ce vendredi sera itinérante dans divers quartiers de la ville de Goma afin de faire parvenir ou d’atteindre plusieurs personnes.
Jonathan Kambale Kasongo, s’est spécialisé dans la fabrication des souliers en cuir, des sandales dames et hommes. Il donne une vue sur la perception de la personne handicapée.
Il pense que son handicap n’est plus «une barrière.»
« Beaucoup des gens pensent que les handicapés ne font pas le travail, mais aujourd’hui nous nous réveillons et nous faisons déjà le travail. Nous félicitons celui qui a créé cette journée du 3 décembre. C’est une journée qui nous rappelle beaucoup des choses,» a fait comprendre Jonathan
Monsieur Jonathan Kambale est à sa cinquième année dans la fabrication des souliers, il en est content et estime que cela lui a déjà apporté beaucoup.
« J’ai 5 ans en train de fabriquer les souliers, c’est mon Alpha et Omega, c’est le père et la mère. Il m’aide à faire étudier les enfants, malgré la gratuité.» a-t-il martelé.
Il ne voit pas l’inconvénient d’être photographié et d’être exposé, il n’a pas caché sa joie et en a profité pour féliciter les photographes et leur a demandé de faire encore mieux et de rencontrer d’autres personnes handicapées.
Des réactions et sentiments
Hortense Kavuho Maliro, représentante légale de l’Association pour l’Intégration Sociale des Handicapés Physiques (AISHP), n’a pas caché sa joie et s’est exprimée sur la journée internationale des personnes handicapées.
« Je remercie beaucoup les nations unies qui ont pensé à dédier cette journée aux personnes handicapées, c’est une joie qui nous permet de montrer au monde en quoi est-ce que nous sommes capables et de parler de nos droits et là où il y a des irrégularités comment nous pouvons recadrer pour que nos voix soient écoutées et que la personne handicapée vive pleinement de sa vie dans un monde inclusif,» a indiqué Ortance Kavuho.
Et de renchérir,
« J’ai beaucoup aimé le thème “ le leadership et participation des personnes handicapées vers un monde post Covid-19 inclusif, accessible et durable” […] Ils mettent la personne handicapée au centre de tout, pour qu’elle soit une partie prenante de tout ce qui se passe pour qu’elle soit dans un monde inclusif.»
Avant de conclure
« Je suis heureuse d’être invitée à cette exposition. Ce sont des beaux tableaux qui illustrent la réalité que la personne handicapée est capable. Toutes les illustrations que nous avons autours de nous ça montre comment elle peut faire ceci, elle peut faire celà. C’est vraiment bien.Je trouve ça génial […] Les tableaux illustrent beaucoup des choses: la cordonnerie, les gens qui sont des chanteurs, des basketteurs, etc Je trouve que c’est vraiment bien parceque c’est positif.»
Cette exposition été précédée des finales du championnat national de basketball sur fauteuil, une compétition bien maîtrisée par la ville province de Kinshasa.
Didier BUJIRIRI