Trois jours après que le ministre de la communication et médias a balayé d’un revers de main: « Il y a pas des troupes ougandaises sur le sol congolais », avait affirmé lors d’un point de presse du 28 novembre 2021 par Patrick Muyaya.
D’après le porte-parole du gouvernement, c’était une façon pour lui de recadrer l’information diffusée par Radio France Internationale et relayée par les réseaux sociaux, l’information selon laquelle Kinshasa aurait donné son aval à armée ougandaise d’entrer au sol congolais, pour aider les FARDC à traquer les rebelles de ADF.
Mais pour aujourd’hui, le ministre de la communication et médias de la RDC fait un rétropédalage en reconnaissant des opérations militaires conjointes menées par les deux armées.
Cette prise de positionnement du ministre Muyaya est considérée par certains internautes comme un « tâtonnement dans le narratif » et, qui semble avoir vexé bon nombre des followers sur son compte Twitter.
Un coup de pousse de l’armée ougandaise…un cadeau empoisonné vraiment ? Des langues se déchaînent
Pendant ces temps, cette information fait des coups d’éclat dans l’opinion publique de la République Démocratique du Congo.
« Le phénomène ADF est conflit géostratégique à l’égard de l’Est de la RDC. C’est une guerre imposée par les grandes puissances, pour piller les ressources du pays. ADF est un arbre qui cache la forêt. Même si on faisait venir les « Marins », les ADF seront toujours là. La guerre est purement politique que technique. Le président Tshisekedi devrait être diplomatique que de compter sur des armées étrangères», s’explique un analyste.
Et d’autres encore pensent que :
«Le dossier ADF il y a beaucoup à boire et à manger dedans. Pourquoi faire appel à aux ougandais alors qu’ils sont souvent cité de soutenir les ADF. Nous avons les conséquences de l’armée rwandaise dans les années passées pour la traque des FDLR. Que l’on dote aux FARDC les moyens nécessaires pour finir cette rébellion qui est plus politique que militaire,»a dit un habitant de Goma.
Une lueur d’espoir et un message de réconfort plutôt à la population de longtemps meurtrie par ces rebelles.
« Si la MONUSCO est là pendant plus de deux décennies avec autant d’hommes et sa brigade d’intervention (Tanzanienne et Namibienne ), mais ils ont échoué, faisons quand même confiance aux Ougandais. Du fait qu’ils sont aussi touché par les attentats des ADF, avec les FARDC, ils peuvent y parvenir et mettre fin à cette rébellion« , s’explique un ressortissant de Beni.
Pour rappel, il y a de cela quelques jours soit depuis dimanche passé que RFI avait confirmé cette information et que les deux armées pilonnent déjà les positions des rebelles ADF.
Amiral SENGHOR