Jean Florent Ibenge IKWANGE est très optimiste au sujet de l’avenir de l’Association Sportive V.club, équipe qu’il a pu entraîner, huit années durant.
Bien que parti, l’homme a toujours un œil regardant sur le club basé à Kinshasa et pour lui, ce n’est pas surprenant que son nom continue de résonner dans les oreilles moscovites.
« Qu’on pense encore à moi?, c’est un peu normal puisque j’y suis resté longtemps mais je ne suis plus là » a rappelé le surnommé coach Androïde au micro de le-renouveau.net .
Et d’ajouter
« Pour ceux qui sont là, certes, nous avons été éliminés de la coupe de Confédération [en 16es de finale par Marumo Gallants d’Afrique du Sud, Ndlr] mais en championnat on est en train de faire de belles choses. Et, je suis sûr que c’est la meilleure des façons » pense le quinquagénaire.
Pour l’actuel coach de la Renaissance Sportive de Berkane (club marocain), c’est possible de récidiver en championnat, la Vodacom Ligue 1.
« On est tombé en coupe d’Afrique, là je crois, on se rencontre sur le championnat. Ça dévient un objectif prioritaire et je crois qu’il y a la possibilité de remporter un deuxième titre consécutif » a fait savoir le technicien congolais, formé en France.
Contrairement à ce que certains peuvent déduire de son départ, Florent Ibenge est fier d’appartenir à la famille vert et noir avec laquelle, il reste en très bons termes sur le plan relationnel.
« On ne peut pas rester longtemps comme ça et puis du jour au lendemain tourner la page surtout que je ne suis pas parti en mauvais termes. Je suis en très bons termes avec la présidente [Me Bestine Kazadi, Ndlr], les joueurs qui sont restés, les staffs technique et médical, les supporters aussi.
Il n’y a pas de souci et de ce côté-là, je suis Vclubien » a-t-il dit pour conclure son propos.
Regret, chagrin … puis euphorie
Florent Ibenge s’en est allé fin juin 2021, 48 heures seulement après avoir livré son tout dernier match en championnat.
Entre regrets et chagrin, l’homme est d’abord resté sur sa soif car son objectif de laisser la couronne nationale aux Dauphins Noirs avait capoté, suite à « l’alignement litigieux » d’un joueur pour certains matchs. Pourtant, sur le plan comptable: la formation fondée en 1935 était en pole position, avec un écart ô combien juteux.
Revirement de situation
Ensuite, plusieurs semaines après avoir saisi le Tribunal Arbitral du Sport, les Bana Vea ont finalement eu gain de cause en Octobre 2021. Le TAS avait dans une correspondance, exigé aux fédéraux congolais de proclamer l’équipe kinoise championne au détriment du Tout Puissant Mazembe.
L’écurie de la ville de Lubumbashi avait pourtant profité de la punition fédérale initialement infligée à son devancier (Vclub) pour soulever le titre élitaire de l’édition 2020-2021, dans une cérémonie organisée dans la capitale congolaise du cuivre.
Ibenge étant le principal artisan de ce sacre, son troisième en huit années passées sur la banc vclubien avait dans la foulée, dit toute sa joie dans un message visuel enregistré depuis le pays des Lions de l’Atlas, le Maroc.
Quatre trophées nationaux, zéro continental
Sous son règne, Florent Ibenge a réussi à rajouter dans le musée de l’A.S Vclub trois précieuses couronnes de la Vodacom Ligue 1 (2015, 2018 et 2021) et une seule de la super coupe de la République Démocratique du Congo (2015).
En revanche, sa plus grosse déception, c’est au niveau africain où il n’a pas glané le moindre butin. À défaut, Flo s’est quand même contenté des deuxièmes places occupées en Ligue des champions (2014) et en coupe de la Confédération (2018).
1 seul couronnement continental en 86 ans
L’Association Sportive Vclub n’a déjà été sur le firmament du football africain qu’à une seule reprise. C’était en 1973 en Ligue des champions, exactement un certain dimanche 16 décembre.
Battues (4-2) à Kumasi en finale aller, les troupes du coach Kalambayi (d’heureuse mémoire) avaient renversé la vapeur au retour au stade Tata Raphaël, dans la capitale de RDC, en s’imposant haut la main sur le club ghanéen d’Asante Kotoko (3-0).
Trois buts inscrits en seconde période grâce principalement à Adelard Mayanga, auteur d’un superbe doublé. Surnommé « ndoki ya ndombe, » Ricky Mavuba avait pour sa part pris part à cette fête en s’offrant une belle réalisation.
Richard MUHIMA