RDC: d’un retour très mobilisé et de la satisfaction des attentes des populations, il n’ ya pas qu’un pas… (Tribune)

RDC: d’un retour très mobilisé et de la satisfaction des attentes des populations, il n’ ya pas qu’un pas… (Tribune)

Tribune de ROSSY MUHEMEDI

Après un voyage qualifié de diplomatique qui lui a emmené au Moyen Orient et en Europe, le Chef de l’État Félix Tshisekedi est au pays depuis ce jeudi 04 novembre 2021.

Une forte présence des membres du parti présidentiel et leurs collaborateurs dont les députés nationaux et des sénateurs au sein de l’Union sacrée était présente ainsi que les partisans et sympathisants de ces derniers. Une situation que ne laisse sans mots des détracteurs de cette idéologie politique du Président Félix Tshisekedi notamment ceux de la coalition Lamuka et du FCC de l’ancien Président Joseph Kabila.

Des pratiques similaires à celles souvent décriées par les actuels dirigeants aux commandes

La jeune démocratie congolaise souffre de la personnification de l’État, des pratiques qui dans l’entame de son mandat, le 5ème Président congolais avait déclaré le 4 avril 2021 à Washington, “Je le dis sans peur. Je suis là pour déboulonner le système dictatorial qui était en place”, lors d’une conférence au council on Foreign Relation, un atelier de réflexion sur la politique étrangère.

Des photos prises avec les grands dirigeants du monde, une reconnaissance internationale de la politique du guide congolais ?

Le numéro un américain a salué la lutte contre la corruption, un combat dont Félix Tshisekedi mène avec l’intelligence de l’inspection générale des finances gérée directement par son Bureau et qui a permis jusqu’ici à secouer certains hommes d’État et retourner au trésor public des sommes estimées à des millions de dollars américains.
Durant la dite conférence, il a accusé le régime de son prédécesseur d’avoir “retardé le pays avec la corruption, la gabegie et l’impunité”. A travers cette mobilisation réussie, les animateurs du présent pourvoir veulent vendre une image à l’opinion nationale et internationale d’un président qui met tout le monde d’accord par sa manière de gestion et veulent à tout prix user de ce qu’ils qualifient la victoire internationale du leader congolais pour mettre en place des réformes capables d’appuyer leur politique, notamment l’épineuse question du choix des animateurs de la centrale électorale qui risque de dégonfler les membres au sein de l’Union sacrée.

TSHISEKEDI ( RDC) , JOE BIDEN( USA) te NARENDRA MODI (Inde) à Glasgow

De grandes mobilisations pour dépenser inutilement l’argent des contribuables congolais !

Comme le malaise est grand dans l’Union sacrée, certains cadres ne partagent presque plus les positions prises par le présidium de cette vision politique. C’est la cas de l’UNC (de Vital Kamerhe ) qui se fragilise davantage avec l’emprisonnement de leur leader pour faute de détournement de fonds publics et celui des fidèles Katumbistes qui divergent sur la délicate question de la Ceni.

Selon certaines informations, les frais ont été donnés pour mobiliser du beau monde qui allait attendre le Président au pied d’avion et parader avec lui dans les rues à son retour à Kinshasa. Des sommes comme ça qui peuvent servir de calmer la gronde des enseignants en grève depuis l’année scolaire déclarée 2021-2022 et plusieurs autres catégories de fonctionnaires publics, à l’image des médecins. Certains analystes politiques pensent que déboulonner un système, Fatshi ne risque pas d’être débordé ?

LES DÉPUTÉS MUNYOMO ET NEMBALEMBA DE L’AFDC EN COMPAGNIE D’AUTRES ÉLUS

Les calculs des politiques congolais sont connus, la manœuvre semble bien linéaire de Mobutu à Félix Tshisekedi, le parcours est bien identique. Le replacement politique très présent dans les stratégies des opérateurs politiques en RDC.

Un jour chez celui-ci, un autre jour chez celui-là avec comme intérêt de toujours conserver au moins poste dans la formation des institutions du pays au grand dame des populations qui caressent le rêve d’un Congo meilleur à chaque changement de régime dans leur pays.

Rossy Muhemedi

Tribune