L’État de siège est une option optée par le pouvoir de Kinshasa depuis le 6 mai 2021 pour imposer la paix dans la région de l’Est, précisément dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, meurtries par des attaques récurrentes des groupes rebelles faisant des milliers de morts parmi les civils.
Les acteurs Socio-politiques congolais critiquent cette mesure voulue par le Président Tshisekedi. Certains estiment que l’État de siège peut seulement être circonscrit dans les territoires directement touchés et pour d’autres pensent que les militaires ne sont pas bons dans la gestion des questions administratives.
Le député provincial , Prince Kihangi dans une interview exclusive accordée à le-renouveau.net ce jeudi 4 novembre 2021 passe une vue panoramique sur la situation. Il a donné diverses directives.
« Les deux gouverneurs militaires, du Nord-Kivu et l’Ituri peuvent bien faire pour le commandement des troupes dans des opérations. Il faut changer des stratégies, en séparant la politique de l’armée. Si un ou deux gouverneurs civils ont faillit à leurs missions, cela ne veux pas dire que tous les fils et filles de ces deux provinces sont incapables,» a dit le député provincial Prince Kihangi.
Et de poursuivre
« Il y a d’autres personnes qui peuvent bien accomplir cette tâche, afin d’épargner les militaires de la politique. On doit revoir la stratégie et, faire revenir les autorités civiles à la tête de ces deux provinces. Sinon, c’est une façon d’embrouiller l’armée, quand on la confère l’administration. »
Ce positionnement de cet élu provincial du territoire de Walikale, arrive quand une cinquantaine de députés nationaux des provinces du Nord-Kivu et l’Ituri, aient boycotté le 01 novembre 2021, la prorogation de l’État de Siège pour la 11e fois.
Pour rappel, l’État de Siège est en vigueur dans les deux provinces (Nord-Kivu et Ituri) depuis le mois de mai 2021, avec pour objectif de restaurer la paix et la sécurité dans ces deux provinces qui, jusque là semblent être les plus affectées par l’insécurité, mais dont les résultats sont jugés très critiqué par la classe politique de ces deux provinces.
Amiral Senghor