4 octobre – 4 novembre, un mois passe sans que la reprise de l’année scolaire 2021-2022 ne soit effective sur toute l’étendue de la République Démocratique du Congo.
Annoncée pour le 4 octobre dernier, certains établissements scolaires ont admet les élèves dans les salles de classe et une grande majorité de ceux-ci a carrément renvoyé les élèves à leurs domiciles s’alignant derrière le mouvement de grève décrété par le ban syndical de l’EPST en vue des négociations avec le gouvernement sur l’amélioration des conditions de vie de l’enseignant congolais.
Ces négociations ont repris depuis la semaine passée et les deux parties se sont convenues de lever ce mouvement de grève tout en poursuivant avec leurs échanges, chose qui n’a pas été faite lundi 1er novembre et, selon les informations de le-renouveau.net les préparatifs s’annoncent bien pour la reprise effective ce lundi 8 novembre 2021, sauf autre refus de la part des enseignants.
La République Démocratique du Congo a réalisé des avancées significatives vers l’accès universel à l’enseignement primaire au cours de ces dernières décennies. Le taux net de fréquentation est passé de 52% en 2011 à 78% en 2018 mais 7,6 millions d’enfants âgés de 5 à 17 sont toujours hors de l’école, selon l’UNICEF.
Les politiques éducatives en RDC ont connu de profondes mutations imposées par les organismes financiers internationaux dès les années 1987, avec une tendance croissante à la privatisation et la marchandisation de l’éducation mettant en mal le projet phare de Président Félix Tshisekedi celui de la gratuité de l’enseignement de base. Ces nouvelles orientations éducatives ont tendance à accroître les inégalités sociales.
Rossy Muhemedi