« Kamerhe c’est le Pablo Escobar de la République Démocratique du Congo », (Patrick Mundeke)

« Kamerhe c’est le Pablo Escobar de la République Démocratique du Congo », (Patrick Mundeke)

La République Démocratique du Congo traverse, comme c’est souvent le cas d’ailleurs, une conjoncture économique volatile. La mobilité des citoyens congolais sur le territoire et les prix de différents biens et services en sont les principaux éléments affectés. En cause, l’instabilité du prix de carburant à la pompe observée depuis un temps dans les Kivu notamment.

Patrick Mundeke livre le coupable

Connu pour ses prises de parole incisives et ses réactions sans filtres, le conseiller chargé de la Jeunesse de Moïse Katumbi n’y est pas allé par quatre chemins. « Ceux qui nous dirigent ne connaissent ni le droit, ni l’économie ni l’histoire«  , a pesté Patrick Mundeke, avant de tancer l’actuel Ministre de l’Économie, pour qui il avoue avoir entretenu une grande admiration par le passé. « Kamerhe a vieilli, il ne cherche désormais que la survie des enfants et ce qu’il va leur léguer. Il n’a plus aucune conviction politique, c’est terminé. Il n’y a plus de finesse en lui. C’est du gangstérisme d’État et un pillage organisé. Il cherche la retraite, l’idéal qui était en lui s’est éteint«  .

Pour ce cadre du parti Ensemble pour la République, « Kamerhe c’est pratiquement le Pablo Escobar du Congo et non le Lula de la RDC«  . En référence au « roi de la Cocaïne » colombien, qui reste jusqu’à l’ère actuelle considéré comme le criminel le plus riche de l’Histoire.

La voie de sortie de crise

Économiste de formation et expert comptable, le candidat député provincial de Goma revendique avec succès la bien-pensance sur cette crise économique. Pour lui, la vraie voie de sortie dépend du peuple. « Il devrait refuser de payer le carburant à 1,7 dollars, l’État se verrait alors obligé de revoir sa structure fiscale et le prix du carburant basserait«  , préconise Mundeke, qui n’a pas hésité à s’interroger sur la création par l’État d’un deuxième stock de sécurité alors que le premier n’existait même pas.

Après une grève observée dans quasiment toutes les stations de la ville de Goma pendant quelques jours, les violons se sont raccordés entre les pétroliers et le gouvernement congolais. Et comme quand deux éléphants se battent, ce sont les herbes qui en pâtissent, le plus grand perdant de l’histoire demeure le peuple, qui est obligé de revoir à la hausse ses dépenses liées au transport.

Gaéthan KOMBI

Politique