Crise RDC-Rwanda : retrait du M23 à Rumangabo, la presse persona non grata

Crise RDC-Rwanda : retrait du M23 à Rumangabo, la presse persona non grata

L’interdiction par la force régionale de EAC à la presse du Nord-Kivu de couvrir le l’activité du retrait des rebelles du M23 du Camp militaire de Rumangabo ce vendredi 06 janvier 2023, constitue une déception totale dans l’opinion publique congolaise.

Plusieurs questions se posent voulant savoir la motivation de cette interdiction, pourtant la presse a couvert le retrait à Kibumba mais la principale est de vouloir savoir la face cachée de cette force régionale et la rébellion du M23.

« Nous déplorons ce comportement de la force de EAC, de nous priver cet axe à l’information. Ça créé beaucoup de rumeurs, du fait que la population n’a plus de l’information, voilà qu’elle commence à conclure que cette force est alliée à la rébellion du M23« , s’exprime Valérie Mukosasenge, journaliste de Goma.

Alors que sur plan théorique, le M23, s’est retiré de Kibumba (Nyiragongo), mais qui jusqu’à nos jours, est toujours présent sur leurs positions, ce qui ne permet pas aux déplacés de regagner leurs domiciles.

« C’est très suspect ! Le peuple doit se mettre debout pour faire échec à ce plan machiavélique que la force régionale de EAC est entrain de mettre place pour vouloir balkaniser la RDC« , tels sont les propos de Jimmy Nziali, activiste civique membre du mouvement citoyen « Génération Positive. »

Stratégie de porc-épic, déshabiller Saint Paul pour habiller Pierre, une politique du perlimpinpin… sur le terrain, le M23 laisse des contrées pour en conquérir d’autres, un paradoxe…une situation qui visiblement reste très perplexe s’indignent les observateurs.

Il sied de signaler que, selon l’accord cadre de Luanda, le M23 doit retourner sur ses positions initiales, mais pour l’ère, la rébellion semble tout saboté, et, pendant ce temps, la population civile paye le prix de la guerre dans les camps des déplacés.

Amiral Bahati Biliwabo Senghor

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