Les corps de 5 casques bleus de l’ONU tués lors des différentes manifestations anti Monusco, en RDC, en province du Nord-Kivu, ont été exposé ce lundi 01 août 2022 à Goma, pour recevoir les derniers hommages.
En présence du Secrétaire général adjoint de l’ONU aux opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix et de la représentante du Secrétaire général Bintou Keita, les photos des soldats de la paix ont été exposées, avec des gerbes de fleurs pour rendre hommage aux mémoires des casques bleus (Abdelaziz Maskyni, Azzouz Znidi, Mohamed Rami, Shishupal Singh et Sanwala Ram Vishnoi) tombés au service de la paix dans le monde, en dates du 26 et 27 juillet dernier.
« J’ai vraiment le cœur très lourd du décès de nos casques bleus et aussi le cœur très lourd pour le décès des congolais, survenu dans le contexte extrêmement regrettable et vague d’attaques contre la Monusco. Au nom de la Monusco et de l’ensemble de l’ONU, je rends hommages aux casques bleus tombés au service de la paix en RDC. J’exprime ma solidarité et ma compassion aux familles éprouvées de toutes les victimes congolaises et des Nations-Unies« , s’exprime Bintou Keita.
Et quant aux différentes manifestations dont la Monusco est victime actuellement, la représentante du SG ajoute:
« La Monusco fait face à une vague des contestations et hostilités avec des conséquences sur la sécurité, ses installations, son personnel et sur la mise en œuvre du mandat. Il faut être attentif aux raisons parfois complètement infondées, qui motivent cette hostilité, pour tirer toutes les leçons et travailler conjointement avec les autorités congolaises, pour apporter des améliorations nécessaires. »
Colère ou abstention de Kinshasa ?
Le fait que les casques bleus aient tiré sur deux civils et plusieurs blessées et, forcer la barrière du poste frontalier de Kasindi ce dimanche 31 juillet 2022, il y a lieu de dire que c’était la goutte d’eau qui fait déborder le vase.
Contre toute attente, pour la cérémonie des derniers hommages à ces casques bleus, il a été constaté l’absence d’un officiel congolais.
Pour le député provincial et coordonnateur de « ENSEMBLE POUR LA RÉPUBLIQUE« , au Nord-Kivu, « le fait pour la Monusco de briser la barrière de Kasindi par force, «cela montre combien la RDC est sous le protectorat de la communauté internationale. Je pense, ce que vit la population de l’Est est une réalité.
Le plan de rapatriement de ces casques bleus devrait subir des modifications à dater de ce jour, et, essayer de voir comment précipiter ces gens à deux ou trois mois», s’explique Me Kakule Saasita.
Au-delà de la Monusco qui doit quitter le sol congolais, ce député provincial met également en cause la force régionale de la CEAC: » seules les FARDC pourront sécuriser l’ensemble du territoire national. Ces gens doivent rester chez eux. »
Amiral Senghor et Fiston Issemwami