Manifestations anti-Monusco à Goma: tout savoir sur la troisième journée

Manifestations anti-Monusco à Goma: tout savoir sur la troisième journée

Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas au Nord-Kivu. Au 3e jour des manifestations anti Monusco dans l’Est de la RDC, pour ce mercredi 27 juillet, on note 15 personnes tuées dont 3 casques bleus, beaucoup de blessés sans parler des dégâts matériels importants à Goma, Butembo et Beni. Une journée très agitée tout l’avant midi, où toutes les activités étaient paralysées, malgré le mot d’ordre du gouverneur militaire, instruisant à l’armée et la police de rétablir l’ordre.

La Monusco « persona non grata »… Bahati Lukwebo le bouc émissaire ?

Après plus de deux décennies, vingt mille hommes avec un budget annuel de 1,5 milliards de dollars, la plus grande mission de l’ONU se trouve en RDC. Pour des spécialistes de la géostratégie : « c‘est vraiment fada si la communauté internationale ne veut pas comprendre que le peuple congolais est fatigué de sa mauvaise politique. Il est temps de revoir ses cartes. »

Alors que des interprétations sont diverses sur les propos du président du sénat congolais, ce dernier qui a émis des critiques sur l’existence et l’efficacité de cette force onusienne, vingt ans et plus après. Y a t-il moyen de dire qu’il y avait dissonance ou coïncidence avec le ras-le-bol actuel de la population? Ou simplement, il manquait ce bouton déclencheur à la population? Avec des analyses actuelles, seules des personnes paranoïaques ne veulent pas comprendre la colère du peuple congolais vis-à-vis de la communauté internationale.

Un changement des partenaires oui pour restaurer la paix dans la partie Est, mais qui prendre ou sur qui compter dans un monde d’intérêt?

En ce sens, il est impératif de laisser à la RDC le choix pour ses partenaires.
Les capacités pour défendre le territoire national est un droit inaliénable de l’État congolais, comme cela en est le cas pour d’autres États, mais aussi le libre choix sur son arsenal militaire.

Certes, le feuilleton Monusco, une chimère pour la communauté internationale, mais avec cette détermination du peuple congolais, Kinshasa a de quoi se frotter les mains. Il appartient donc à l’ONU de prendre acte et laisser le champ libre, pour éviter de bain de sang car, au vue de la mobilisation populaire actuelle, la Monusco est en alerte maximale.

Reste à savoir qui lâchera prise entre le peuple congolais et la communauté internationale.

Amiral Senghor et Fiston Issemwami

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