Goma : sabotage ou acte prémédité à l’égard de la Monusco?

Goma : sabotage ou acte prémédité à l’égard de la Monusco?

Actes de vandalisme dans les différentes bases de la Monusco, activités paralysées, route barricadée, circulation perturbée complètement, de jets des pierres entre la population et les éléments de l’ordre, usage des bombes lacrymogènes, voilà l’image de la ville de Goma ce lundi 25 juillet 2022.

Des manifestants qui ne jurent que par le départ de la MONUSCO, Goma a vibré par des émeutes dans ses quartiers chauds comme Majengo, Buhene, Virunga, Katindo, Katoyi et Ndosho où les jeunes ont eu à en découdre avec une police dépassée par la situation.

« Nous demandons seulement le départ de la MONUSCO, elle est complice de l’insécurité dans notre pays« , s’exprime un manifestant.

20 ans d’échec vraiment !

Environ vingt mille hommes, la plus grande mission des Nations-Unies, composée de 57 pays se trouve en RDC depuis plus de vingt ans durant.

Des critiques fusent de partout c’est-à-dire du gouvernement congolais jusqu’au dernier citoyen, sur leur incapacité de restaurer la paix ou de neutraliser même un groupe armé, surtout dans la partie Est de la RDC.

Beaucoup de questions de la part du président du Sénat congolais, Modeste Bahati Lukwebo et le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya, qui s’interrogent justement sur l’inertie de cette organisation onusienne, après 22 ans de présence inexplicablement stérile, en ce qui concerne les résultats, en République Démocratique du Congo.

En ce sens, il y a lieu de dire que c’est la Monusco qui doit assurer la sécurité du territoire national ?

Certes que parmi les grands objectifs, cette mission est là pour appuyer les FARDC. Bilan négatif ou pas pour les analystes, les avis divergent sur le départ ou non de la Monusco.

Si pour certains, le bilan est lamentablement négatif, d’autres estiment cependant que la Monusco a apporté son soutien à l’État congolais dans beaucoup de choses en terme de la pacification et l’unité de la RDC.

Quoi qu’il arrive, il y a lieu de conclure que Kinshasa est entrain de divorcer avec l’ONU, au vue des critiques actuelles vis-à-vis de cette mission.

Avec cette pression populaire, la RDC est dans l’obligation de revoir ses engagements à l’égard de la communauté internationale et de sa population, pour éviter toute désescalade.

Amiral Senghor et Fiston Issemwami

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