Goma: des émeutes au quartier Majengo ce mardi 05 avril

Goma: des émeutes au quartier Majengo ce mardi 05 avril

Buhene, situé à cheval entre le territoire de Nyiragongo et la ville de Goma, où tôt le matin de ce mardi 05 avril 2022, la population a inondée les rues pour protester contre la mort d’un jeune homme la nuit du lundi à ce mardi aux environs de 20h. Les routes ont été barricader par des grosses pierres et aucune activité commerciale n’a eu lieu durant toute la matinée. Pour disperser les manifestants, la police a fait usage des balles réelles et a blessée grièvement deux autres jeunes qui ont été acheminés à l’hôpital de référence CBCA Ndosho.

« Nous déplorons la mort de ce garçon Innocent qui vendait tranquillement dans sa boutique à Buhene, avant de se faire tirer dessus par la police.
Nous avons le regret de voir la police continuer à faire usage de balles réelles pour disperser les manifestants, nous demandons à ce que l’auteur de ce meurtre soit identifié afin qu’il réponde de ses actes devant la justice, au même titre que ces policiers qui ont tirés sur la paisible population lors de la manifestation
 » s’est indigné Pierre Mumbere, membre du mouvement citoyen Mouvement National Congolais (MNC) et habitant de cette partie de la ville de Goma.

Face à cette situation, la société civile du Nord-Kivu a condamné ce nième cas de violation grave des droits humains.

« Certes que le jeune homme a trouvé la mort dans des conditions inhumaines, nous appelons les jeunes de Majengo au calme. Aux autorités militaires de la province du Nord-Kivu, sous état de siège, de diligenter les enquêtes sérieuses afin que la justice soit faite, et surtout de visiter la famille victime de ce drame, afin que la confiance entre la population et la Police Nationale congolaise soit rétablie » s’exprime Placide Nzilamba, membre de la société civile du Nord-Kivu.

Il est à noter que c’est toujours au mois d’avril de l’année passée qu’une série de meurtre s’était opérée au niveau de Buhene. D’où les autorités doivent prendre à bras-le-corps cette situation pour sécuriser la population. Si rien n’est fait, la sécurité de Buhene dégénère dans un clin d’œil souligne certains observateurs.

Fiston Issemwami

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