Nord-Kivu: L’axe Goma-Walikale, pas seulement une route à réhabiliter, de la manne aussi

Nord-Kivu: L’axe Goma-Walikale, pas seulement une route à réhabiliter, de la manne aussi

Le gouverneur militaire a lancé à partir de Kashebere, en territoire de Masisi jeudi 23 novembre les travaux de construction du tronçon routier Goma-Sake-Kashebere-Kibua-Walikale, long de pas moins de 227 Km, rapporte la cellule de communication du gouvernorat.

Les travaux seront exécutés par les entreprises bien connues de la population nord-kivusienne et financés par l’exécutif provincial. L’axe Sake- Masisi centre- Kashebere, par société Premidis Sarl, long de 88Km; l’axe Kashebere-Kibua confié à la société BMB, long de 42Km et l’axe Kibua-Walikale, sera exécuté par la société Simba Construction, long de 83 Km.

Devant le parterre d’une crème sociopolitique de ces milieux, Constant Ndima a voulu rassurer l’impatience de ces personnalités qui hâtent de voir la réalisation de cet ouvrage gage du développement de leurs contrées riches en sol et en sous-sol. Longtemps miroiter sur ce projet combien important pour eux, les habitants de ces coins enclavés, visiblement animés par l’espoir que suscite le discours du gouverneur militaire, peut-on observe dans la vidéo diffusée par sa cellule de communication.

Par le passé, dans une campagne très médiatisée, Julien Paluku ne jurait qu’a la praticabilité de ce tronçon.

 »Route Walikale, le premier minibus bloqué depuis 10 ans vient à Goma. Espoir permis pour les usagers », avait twitté en 2016 l’ancien gouverneur de la province. Comme les années d’avant ou d’après l’état de ces routes est resté très délabré et quasi impraticable, déplorent toujours  les usagers de ce tronçon. Avec tout son intérêt, l’axe  Goma-Walikale revêt  des aspects économique et sécuritaire.
« … si on a la route Goma qui peut arriver jusqu’à Walikale, tous les conflits de Rutshuru, Kitshanga, vont disparaître parce qu’il y a des terres à l’abandon qui ne sont pas cultivées et les gens sont en train de se bagarrer là où il y a la route car ils veulent vendre leurs produits. Il suffit de prolonger l’accès », avait déclaré Leila Zerrougui, la représentante sortante du Secrétaire Général de l’ONU, au cours d’une conférence de presse en organisée à Kinshasa en 2020.

Les occupants de ces juridictions s’en remettent aux animateurs de l’État de siège et veulent en tout cas voir la réalisation de ce joyau.

Rossy MUHEMEDI

Société