Goma: sans le transport en commun, la population au gré de vent de moto-taxis

Goma: sans le transport en commun, la population au gré de vent de moto-taxis

Ce lundi 10 janvier 2022 le transport en commun a été un véritable casse-tête pour la population de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, dans la partie Est de la RDC.

À l’origine de cette situation qui a perturbé les activités dans la ville, l’appel des responsables des taxi bus et taxi voitures, de boycotter la décision de l’autorité urbaine, exigeant l’identification à travers un numéro et une peinture unique sur tous les taxis (voitures et bus), exploitant la voirie de Goma. Pour les autorités ainsi que ses partenaires, l’application de cette mesure vise à réduire le taux de kidnapping et assassinat dont la population de Goma est souvent victime.

Problème lié à la communication, manque de patriotisme, ignorance ou sabotage de la loi…la population en a payé le prix.

Certes, dans des grandes villes, le transport en commun est réglementé par les autorités,en imposant une peinture unique pour identification rapide en cas de problème. Et dans la ville de Goma, l’arrêté N°3072/015/W415/M-G/2021 du 23 décembre 2021, signé par le Maire de Goma, conformément à l’arrêté ministériel N°409/CAB/MIN/TVC/0012/2007 du 20 avril 2007, relatif à la fixation des conditions des modalités des véhicules devant assurer le transport en commun des personnes en RDC. Selon cet arrêté du Maire, tous les véhicules du transport en commun à Goma, doivent être identifiés, numérotés aussi avec une peinture jaune du drapeau national.
Avec un prix de 160 USD pour le mini bus de marque Hiace, 130 USD pour la marque Vannette et 110 USD pour les taxi voitures, la Mairie de Goma et ses partenaires a proposé le moindre prix pour un travail de qualité.
« Nous avons essayé de trouver ensembles avec tous les partenaires impliqués, à proposer le moindre prix, pour alléger la tâche aux propriétaires des bus. Et nous avons sélectionné les ateliers/garages sur base de leur travail de qualité pour éviter les grognes ou insatisfactions des uns et autres« , s’explique Jean Paul Buhendwa, créateur du logo de la Mairie de Goma et responsable de l’agence de distribution d’énergie et services (ADE&S).

Ce prix est jusque-là contesté par les responsables des taxi bus. « Cette stratégie selon laquelle, les autorités veulent seulement bouffer l’argent sans rien de concret dans l’amélioration de la sécurité de la population. Mais aussi, les propriétaires des véhicules craignent pour le rabais en cas d’une revente », s’exprime un propriétaire des bus à Goma.

Association de Chauffeurs du Congo apaise les esprits.

Selon des informations trouvées dans ce secteur de transport en ville de Goma, certains propriétaires des taxis (voitures et bus), auraient intoxiqué les autres pour s’opposer à la décision de l’autorité urbaine pendant que les autres sont entrain de s’identifier. Pendant ce temps, Serge Mundima, président de l’A.C.CO ville de Goma appelle les chauffeurs à « reprendre leur travail pour faciliter le transport, en attendant un consensus avec l’autorité urbaine pour la réunion prévue le jeudi janvier« .

Fantôme ou pas, la Société provinciale de transport.

Alors que la population de Goma se heurte à prix double voir même triple pour une course des mototaxis, aucun bus de la SPT sur la route pour sauver la situation et, cette dernière dure déjà plus d’un mois. « C’est très décevant, nos autorités se soucient moins de la population. Comment expliquer qu’il y ait un problème de transport et que les bus de la SPT ne soient visibles ou disponibles sur la route? La société existe toujours ou pas ?« , s’interroge un habitant de Goma.

En ce sens il faut noter que cela fait plus d’un mois que les bus de la société provinciale de transport au Nord-Kivu (SPT), n’assure plus comme il se doit le transport en commun dans la ville de Goma.

Amiral SENGHOR

Actualité Société