Le bureau de la chambre basse du parlement confirme avoir commandé ces engins roulants à une société de la place, une révélation faite ce mardi 22 juin, par le rapporteur de cette institution, Joseph Lembi qui a dénoncé des informations tendancieuses répandues dans l’opinion au sujet de des Voitures Hyundai SUV.
Selon Joseph Lembi, comme en 2003, 2006 et 2011, ces jeeps avaient été achetées grâce à un crédit contracté dans une banque privée et seront payées progressivement par chaque député acquéreur à travers une retenue à la source des émoluments.
La classe politique est divisée au sujet de l’acquis de ces véhicules; chacun y va selon son appartenance politique, et cette affaire prend déjà une allure d’un scandale national.
« C’est une corruption institutionnalisée, la démocratie est en danger », lance Ferdinand Kambere, numéro deux du parti politique PPRD. Et à l’autre camp de réagir: « …une fois élu en 2006, j’ai eu une jeep comme décompte…pourquoi vouloir à Béton ? » peut-on lire sur le compte Twitter de Jean Claude Muyambo, un opposant sorti de prison suite à la première grâce présidentielle de Tshisekedi au lendemain de son accession à la tête du pays.
Certains acteurs de la société civile estiment même que, c’est une manœuvre du regime en place d’acheter la conscience des élus nationaux toujours dans un pays où les conditions sociales sont très précaires et où la corruption fait partie du rouage de l’appareil politique. Selon le classement 2021 de l’agence Ecofin, la République Démocratique du Congo figure à la 48ème place sur les 54 États au niveau africain en terme des pays corrompus.
Ces pratiques de faire des cadeaux aux partenaires politiques datent depuis la période du président Mobutu, l’homme qui a géré le pays d’une main de fer pendant 32 ans soit (1965-1997).
Rossy Muhemedi