Conflits Fardc-M23/RDC: seul le retrait du M23 ne constitue pas le sacre de la mission de l’EAC en RDC, découvrez d’autres efforts à fournir

Conflits Fardc-M23/RDC: seul le retrait du M23 ne constitue pas le sacre de la mission de l’EAC en RDC, découvrez d’autres efforts à fournir

Son déploiement était décidé le 20 juin 2023, par l’entremise des Chefs d’états de la zone EAC sous la facilitation de l’ancien président Kanyan Uhuru Kenyetta dont son pays pilote les efforts diplomatiques et militaires dans la restauration de la paix dans la partie orientale congolaise. Ce déploiement étant un test décisif permettant de juger la capacité de ce regroupement est-africain à gérer des défis politiques et sécuritaires multiformes.

La force de l’EAC dispose d’un mandat de six mois renouvelable, soumis à des réévaluations stratégiques bimensuelles selon son format. Or, les groupes armés étrangers présents en RDC, leurs pays étant membres de l’EAC ( le Burundi, le Rwanda, l’Ouganda et le Sud-Soudan), toute issue favorable les impliquant aurait plus de possibilité de la réussite par le simple fait de la juxtaposition de leurs intérêts. A ce propos le gouvernement congolais a misé sur la bonne carte en adhérant à l’EAC, mais il suffira d’une dose considérable de volonté politique pour y parvenir. Car, ceux qui auront pour mission de saper ce processus de paix seront vite épingler et interpeller par leurs pairs.

La situation humanitaire étant alarmante, la force sous régionale doit pousser les rebelles à accélérer le retrait et le cantonnement pour permettre aux congolais fuyant la guerre de rentrer dans les milieux respectifs et soulager leur calvaire, car le délai largement dépassé, il est clair de ne pas donner allusion que la force remplacera l’armée régulière. Une large partie de la population ne faisant pas trop confiance à celle-ci pour sa sécurité déjà les langues utilisées par ces forces ne sont usuelles dans les milieux de ces populations.

La force de l’EAC a reçu comme mission d’aider les fardc à contenir, vaincre et éradiquer les forces négatives dans la partie est de la RDC, en novembre dernier, cette force a été appelée à faire usage de la force au cas du refus des miliciens de se retirer. Avec cette puissance de feu, les offensives pourront bien couper l’orgueil dont fait preuve actuellement le M23.
L’opinion des populations sur place redoute d’une collusion entre cette force et les rebelles, c’est peut-être logique, du fait que ces rebelles proviennent en grande partie dans la zone EAC, ougandais et rwandais confondus. Kinshasa avait d’ailleurs interdit l’inclusion des forces rwandaises dans celle-ci car bien entendu, elles sont déjà présentes dans les rangs de rebelles avec une certaine véracité. La force de l’EAC semble jouée à la montre en faisant intervenir d’autres aspects, tels que politique, économique… pour soit ne pas freiner les intérêts brusquement des parrains directs du M23, un ralentissement que Kinshasa ne comprend plus et veut clarifier ce mandat( la réunion des ministres de défense à Goma qui n’a pas eu lieu la semaine dernière, les officiels rwandais craignant pour leur sécurité) ou soit permettre aux rebelles de se faire une belle santé financière comme pour les dorloter, et jouer aux sapeurs-pompiers auprès des populations qui supportent mal cette accointance, une thèse probable car leur mandat a pris autre forme une fois sur le sol créant une confusion totale au sein de la société civile. Le calendrier initial de retrait déjà obsolète, la force se veut un autre calendrier aux grès des rebelles, et cela sans quelconque pression de leur part quoique son mandat l’autorise.

Les missions de paix étant déjà nombreuses et inefficaces au Congo, la force de la EAC se doit de se démarquer amplement sur le terrain pour éloigner les population des spectres des missions échouées à l’occurrence, la Monusco, mission de l’Union Africaine en Somalie, du G7 Sahel, de la mission de la SADC au Mozambique sans parler aussi des missions européennes au Mali, au Faso et aux tours du lac Tchad, en Centrafrique. Il n’ ya pas que le retrait du M23 qui couronnera les efforts de la force de la CAE, il y’a aussi le retour rapide des déplacés qui traversent des moments difficiles dans les camps situés aux abords de Goma et le processus de longue haleine de rétablissement de climat de confiance entre les pays agressant la RDC.

Agressée pendant plusieurs décennies ouvertement par le Rwanda qui soutient le mouvement du 23 mars et dans une moindre mesure par l’Ouganda qui tire profit économique de ce désastre sécuritaire et dans une autre mesure par des miliciens burundais présents sur le sol congolais, Kinshasa s’est décidé d’adhérer dans l’institution est-africaine pour pointer et coincer ses agresseurs.

L’ambition pour Felix Tshisekedi est de soulager ses compatriotes de ces coins, une promesse faite dès l’entamure de son mandat. Le projet est immense et complexe à juger par les puissances étrangères qui s’ingerent et financent les principaux groupes armés dont les nébuleux M23 et ADF, des mouvements armés qui compliquent la tâche aux forces régulières congolaises, d’où la mutualisation des forces pour les défaire. Les armées congolaise et ougandaise coalisent pour tenter de stopper l’aventure macabre des ADF, et de l’autre côté la force de l’EAC est sur place en RDC pour les mRossy Muhemedi

Tribune