RDC/Goma : il faut un cadre fiscal spécial pour la population (Ombeni Malengo Delphin)

RDC/Goma : il faut un cadre fiscal spécial pour la population (Ombeni Malengo Delphin)

C’est depuis un temps que la ville de Goma est asphyxiée sur le plan socio-économique par un blocus imposé par les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda. Une ville presque coupée du reste de l’intérieur de la province du Nord-Kivu, Goma est actuellement approvisionnée en produits de Première nécessité par la province du Sud-Kivu; une situation qui visiblement impacte négativement la vie de plus d’un million de population , car, un sac par exemple de farine de 25 kgs qui coûtait 13 dollars coute actuellement 32$, un sac de braise de 25$ à 70$, un sac de haricots de 80$ à 225$ et 1 litre d’essence coûtait 1$ est vendu à 1,8$.

Et face à cette situation causée par la guerre du M23, la population de Goma en paye le gros prix. D’où les voix se lèvent pour demander au chef de l’État de prendre certaines mesures de grâce à l’égard des habitants du Nord-Kivu.

« Proclamer immédiatement un cadre fiscal spécial adapté à la situation du moment de la province du Nord-Kivu et de la ville de Goma en particulier ; d’interdire toute forme de tracasserie dont sont victimes les insulaires d’Idjwi qui, malgré les conditions de leurs voyages pour Goma, viennent ravitailler la ville en fruits et légumes ; établir une courtoisie routière spéciale bénéfique à tous ceux qui font le transport en commun (taxis bus, voitures et motos)« , peut-on lire dans une lettre ouverte signée par Ombeni Malengo Delphin, adressée au président de la République le 18 mars 2023.

Pour lui, la motivation d’écrire cette lettre au président est garantie par l’article 27 de la constitution, afin de voir si les autorités peuvent assouplir certaines conditions de vie.

« Nous avons pris cette initiative, après avoir constaté que les conditions socio-économiques deviennent de plus en plus difficiles à Goma à cause de la guerre du M23. Goma est asphyxiée économiquement car, les routes vers Rutshuru, Masisi et Walikale sont sous contrôle du M23. Nous ne demandons pas à la population de ne plus payer les taxes, mais plutôt nous supplions au chef de l’État de d’alléger la population de ville de Goma, en attendant le rétablissement de la paix  » s’exprime t-il.

Pour l’heure, il sied de préciser que les commerçants qui tentent la traversée dans des zones occupées par les rebelles du M23, payent des fortes taxes et aussi hypothèquent leurs vies.

Amiral Senghor

Société