RDC/Sécurité: reprise des combats entre les Fardc et le M23, la voie diplomatique montre ses limites

RDC/Sécurité: reprise des combats entre les Fardc et le M23, la voie diplomatique montre ses limites

Les affrontements entre les forces armées de la République démocratique du Congo et les rebelles du M23 ont repris depuis jeudi dernier et se sont intensifiés le jour d’après. Un moment l’accalmie était pourtant observé pour permettre aux interlocuteurs majeurs dans ce conflit de trouver une solution par la voie diplomatique, la trêve sur le champ des combats a été violée par les rebelles qui ont lancé les hostilités sur des positions gardées par l’armée loyaliste, selon le communiqué des Fardc apparu dimanche 23 octobre. Au cinquième jour des affrontements, on dénombre quatre morts, plusieurs dizaines de blessés et des déplacements massifs des populations, selon le décompte des officiels congolais. Dans un tweet dimanche dernier, l’organisation humanitaire Médecins sans frontières (MSF) sollicite l’ouverture d’un corridor humanitaire pour évacuer les civils et les blessés.

Plusieurs initiatives ont été amorcées dans la région des Grands-lacs en vue de préserver l’option diplomatique à la crise, la dernière qui semble incertaine, à en juger sur persistance de confusion dans les déclarations des entités directement liées dans la résolution de ce conflit, Kinshasa opte cette fois là pour le volet militaire. Les dernières déclarations du président Félix Tshisekedi sur les ondes de la radio britannique BBC ont laissé planer un manque de confiance entre les autorités congolaises et rwandaises dans cette épineuse question sécuritaire à l’Est de la RDC. Selon un rapport des experts de l’ONU, ils affirment que la rébellion est appuyée par le Rwanda dans ses assauts contre les Fardc, et la position des autorités congolaises ne tergiverse plus. Entrevoir les discussions directes avec celui qui est pointé comme la cause et non plus avec ce qui est considéré comme conséquence. Les intentions ne semblent pas être identiques de deux côtés, les rebelles du M23 occupent la cité frontalière de Bunagana dans le territoire de Rutshuru en province du Nord-Kivu depuis une centaine des jours maintenant et le régime de Kinshasa souhaitait obtenir l’abdication des éléments du M23 par l’influence du président rwandais, une situation qui apparaît improbable jusqu’à présent.
A l’entame de son mandat le président Félix Tshisekedi avait fait de son homologue Paul Kagame un interlocuteur sérieux dans la résolution de ce conflit, lequel, il regrette de l’avoir poignardé dans le dos, selon sa dernière sortie médiatique.

Rossy Muhemedi

Sécurité