Les récentes rencontres entre les autorités des gouvernements de la République démocratique du Congo avec celles de la République du Rwanda n’avancent pas dans le cadre de décrispation autour du conflit qui oppose la Kinshasa et Kigali sur la question du M23. Par des communiqués interposés, l’un des forces armées congolaises (Fardc) publié le 23 octobre dernier, l’autre du Rwanda, apparu un jour plus tard, les accusations sont celles déjà connues. Le côté congolais soutient l’appui rwandais aux rebelles, ces derniers qualifiés des terroristes, quant au côté rwandais, la tonalité reste celle de collusion entre l’armée régulière et les fdlr, hostiles au pouvoir de Kigali et la haine tribale aux congolais à la morphologie tutsi, majoritaire dans la rébellion, pourtant selon des observateurs indépendants, le Rwanda combat bien aux côtés des rebelles à face cachée.
Des accusations de part et d’autre ne laissant pas envisager un possible retournement de situation sans effusion de sang. Pourtant, tôt après la résurgence du M23, plusieurs rencontres ont suivi pour faire taire les armes dans ce conflit qui ne cesse de migrer sous diverses appellations de la rébellion (RCD, CNDP et M23). De l’ONU passant par l’Union africaine jusqu’au mécanisme régional de paix de la région des Grands-lacs, la problématique sécuritaire de la partie orientale de la République démocratique du Congo vieille de plus de vingtaine d’années ne semble trouvée facilitateur de sa hauteur. En trouva-t-elle dans les jours à venir? Le président angolais Joao Lourenço en est persuadé, du fait de son rôle dans la désescalade des tensions entre ces deux pays.
La rédaction