RDC: M23 toujours à Bunagana… la communauté internationale complice (analyse)

RDC: M23 toujours à Bunagana… la communauté internationale complice (analyse)

D’ici le 13 septembre 2022, cela fera trois mois que la cité de Bunagana est toujours contrôlée par les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda.

Fermeté totale pour Kinshasa…il y aura pas des négociations avec les terroristes du M23. Pourtant, sur terrain, c’est du statu quo, personne n’attaque personne, une situation d’observation et de défense entre les FARDC et les rebelles.

Pendant ces temps, beaucoup de questions se posent dans l’opinion publique et voir chez les analystes :

Bunagana c’est aussi la RDC ou pas ? Si oui, pourquoi Kinshasa garde silence et observe seulement ? Pourquoi les FARDC, avec tout son arsenal, ne veulent pas reprendre la cité stratégique? Qu’est-ce qui bloque?

Pour Jamal Hussein, analyste indépendant, «sans doute, la RDC fait la guerre à la communauté internationale, depuis le jour où la Monusco avait déclaré qu’elle ne pouvait faire face au M23, qui serait lourdement bien armé. C’est une guerre médiatique et psychologique déclenchée par la mission onusienne.»

Et de poursuivre :

«On comprend pas comment les FARDC qui ont un soutient sans précédent de la population, ne veulent pas taper l’ennemi, comme c’était le cas en 2013. Bunagana est à cheval entre la RDC, l’Ouganda et le Rwanda, ce qui explique combien la cité est stratégique.»

Différemment d’autres groupes armés de la RDC, seul le M23 occupe une partie du territoire national et y impose son administration. C’est très grave du fait que ça se passe sous l’œil et la barbe du gouvernement congolais. Cela nous créé une situation très complexe.

Majoritairement des tutsis appuyés par le Rwanda et l’Ouganda, le M23 reste un bouc émissaire de ces deux pays, pour faciliter le pillage des ressources naturelles de la RDC par des grandes puissances.

Mythe, réalité ou fiction, il est impératif pour Kinshasa de comprendre que seules la guerre et la diplomatie finira l’aventure du M23 et ses alliés, ainsi que d’autres groupes armés actifs surtout dans la partie Est.

Amiral Senghor et Fiston Issemwami

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