Carnage du 30 Aout à Goma : certains corps demeurent introuvables, le gouvernement annonce la poursuite des enquêtes.

Carnage du 30 Aout à Goma : certains corps demeurent introuvables, le gouvernement annonce la poursuite des enquêtes.

C’est depuis le mercredi 13 septembre que les autorités provinciales ont donné l’autorisation aux familles victimes de procéder, à l’identification des corps stockés dans différentes morgues de la ville de Goma. C’était en prélude de l’enterrement de ces corps qui, deux semaines après le drame du 30 Aout, étaient déjà en putréfaction totale et méconnaissable, présentant ainsi un danger de santé publique, pour la population environnante surtout de la morgue de l’hôpital militaire du camp KATINDO, qui regorgeait plus de quarante corps. En ce moment précis, certains corps n’ont pas été retrouvés et pourtant les membres de leurs familles les avaient vu être embarqués dans les véhicules militaires pour être acheminés à la morgue, comme le précise ici l’un de leurs.

« Ce jour-là, j’avais perdu mon fils de dix-neuf ans. J’avais vu son corps le jour du drame, mais deux semaines après que les autorités nous demandent d’identifier nos morts, je ne le retrouve pas, j’ai vérifié dans tous les hôpitaux, dans toutes les morgues de la ville mais hélas sans succès. Nous sommes en deuil depuis ce jour-là, les autres vont enterrer les leurs et moi ? je ne sais quoi faire » s’indigne un des membres de familles victimes.

Ce Lundi 18 septembre 2023, le gouvernement central a précipité le Vice premier Ministre et Ministre de l’Intérieur, Peter KAZADI pour procéder à l’inhumation des plus de cinquante-sept corps. Cependant votre rédaction n’avait pas manqué de soulever la question des disparus et le Vice Premier Ministre avait promis la continuité des enquêtes en faveur des familles qui n’ont pas retrouvés les leurs.

« Certes que nous sommes d’accord pour l’enterrement de corps, retrouvés et nous nous sommes convenus de poursuivre avec le procès public qui se déroule de sorte que les auteurs de cette barbarie du 30 août répondent de leurs actes devant la justice. Pour les disparus, j’appelle toutes les familles victimes n’ayant pas retrouvés leurs corps, de se rendre au bureau de la police pour une description détaillée de leurs membres disparus. Cela demande une collaboration entre la police et la population pour faciliter les enquêtes » a souligné le Vice premier Ministre et Ministre de l’intérieur Peter KAZADI.

Rappelons que depuis le 30 aout 2023, les familles victimes surtout ceux qui n’ont pas retrouvé leurs corps, sont en deuil et attendent la décision finale du gouvernement de la République sur leur sort. Cependant, le procès public de deux officiers de la Garde Républicaine ainsi que quatre éléments tous caporaux de deuxième classe, accusés d’avoir commu un crime contre l’humanité par meurtre, destruction méchante, incitation des militaires à commettre les actes contraires au devoir ou à la discipline se poursuit à la cour militaire du Nord Kivu d’une part, et de l’autre, cent quarante et un fidèles de l’Eglise messianique dit de « WAZALENDO » comparaissent devant le Tribunal Militaire de Garnison, poursuivis pour mouvement insurrectionnel et association de malfaiteurs, meurtre.

Fiston ISSEMWAMI depuis Goma.

Société