La décision est contenue dans un arrêt prononcé par la cour militaire siègeant en matière de flagrance depuis l’entame du mois de septembre à Goma. Le ministère public a déposé une requête à la cour demandant l’enterrement des personnes tombées sous les balles tirées par les éléments de l’armée congolaise lors d’une marche prévue par la secte Foi Naturelle Judaïque et Messianique vers les Nations le 30 août à Goma.
»la cour militaire du Nord-Kivu juge la requête du ministère public recevable et fondée, par conséquent elle autorise l’humiliation conformément à la saisie de requête…« , a déclaré le premier président de la cour militaire du Nord-Kivu le colonel Kabeya Yahani Ben
A l’aube du mercredi 30 août l’armée avait rapidement fait état de 48 morts et 75 blessés, avant que le gouvernement communique un bilan de 43 morts et 56 blessés, plus un policier tué. En revanche, le rapport médical lu par le président de la cour, fait état de 57 morts, qui plus de deux semaines, ces corps sont en putréfaction très avancée d’où la nécessité de l’enterrement. Toutes les victimes étaient membres de la secte Foi naturelle judaïque et messianique vers les nations, le mouvement qui avait appelé à manifester contre la présence dans la région des forces de la Mission de l’Organisation des Nations unies en République démocratique du Congo (Monusco), accusées d’inefficacité dans la lutte contre les groupes armés.
Le gouvernement provincial aura donc la charge de programmer la date de l’inhumation des cadavres restés depuis ce jour à la morgue de l’hôpital provincial du Nord-Kivu.
Rossy Muhemedi et Fiston Issemwami