L’ONG Hypernikäo à la rescousse des femmes déplacées

L’ONG Hypernikäo à la rescousse des femmes déplacées

En période de guerre, plusieurs drames humains sévissent. Et bien souvent, c’est la femme et les enfants qui en sont les premières victimes. Les atrocités auxquelles ils font face sont de plusieurs natures, et impactent inexorablement l’hygiène du corps féminin qui est, naturellement soumise à plus de rigueur.

À l’ère de la résurrection des rebelles du M23, après leur mise en déroute en 2012, la situation humanitaire au Nord-Kivu s’est détériorée. Déjà catastrophées par la résurgence de cette guerre, les femmes sont également en front avec leurs propres corps dont elles sont, inévitablement appelées à entretenir, au risque d’en compromettre la bonne santé reproductive. Pour y arriver, elles doivent d’abord briser le mythe, qui les contraint à considérer leurs menstrues comme un tabou.

Hypernikäo au chevet des déplacées

Détabouiser d’une part, et pourvoir en kits de dignité de l’autre. Voilà ce à quoi a consisté l’activité du vendredi 8 Juillet 2023, dans le camp Lushagala au Quartier Mugunga, de l’ONG Hypernikao. Ce, dans la ligne droite de sa campagne de sensibilisation des jeunes filles sur la gestion menstruelle au Nord-Kivu.

Une centaine de femmes dont plusieurs jeunes filles ont été sensibilisées sur leur hygiène menstruelle et la nécessité de prendre soin de leurs corps, sans honte, crainte ni retenue, afin de se défaire des éclusiers sociaux et culturels qui les condamnent à dissimuler, souvent au péril de leurs propres vies, leurs menstrues.

Pour être cohérente et complète dans l’œuvre, l’ONG Hypernikao, dont a sa tête Madame Rachel AMANI, a procédé à la distribution de plusieurs kits de dignité aux femmes, à l’issue de la sensibilisation.

Gaéthan KOMBI

Société