La rareté de la farine de maïs dans les régions du Katanga et du Kasaï préoccupe au plus haut point le gouvernement central. C’est dans ce cadre qu’une délégation gouvernementale a séjourné il y a peu en Zambie et en Afrique du Sud. Objectif, trouver des solutions idoines pour mettre fin à cette crise. Le Vice Premier Ministre et Ministre de l’économie nationale l’a dit lundi 15 Mai, au cours du briefing hebdomadaire du gouvernement qu’il a coanimé avec son collègue de la communication et médias.
Dans son mot introductif, Vital Kamerhe a rappelé dans un contexte historique l’origine du déclin de l’économie congolaise qui date du passé lointain, depuis 1885. Il illustre cela par le fait que dans les anciens temps, les gens qui étaient appelés à cultiver dans des villages, se retrouvent actuellement dans les centres villes, ce qui fait qu’actuellement il y a beaucoup de bouches à nourrir. D’où face à cette guerre qui tue en silence sans armes, le gouvernement de la République a pris des mesures pour faire face à l’urgence.
Pour le Vice-premier ministre, Ministre de l’économie, ce n’est pas la honte pour le Congo d’ importer pour sauver la population du Grand Katanga et du Grand Kasaï . Le besoin dans ces régions est estimé à 1 Million de tonnes de farine de maïs par an.
« C’est comme ça que le gouvernement, à l’issue de sa réunion de vendredi 12 mai 2023, a pris une série de mesures. Il y a des mesures pour faire face à l’urgence, il y a des mesures de la résilience. Les congolais doivent comprendre que nous pouvons en donnant plus, sortir de cette zone de pauvreté. Et la troisième série de mesures sont des mesures structurelles où nous regardons de l’avant, où nous voulons l’autonomisation de notre souveraineté alimentaire.«
Après une série de contacts en Afrique du Sud et en Zambie, les choses ont bougé sur le terrain. La délégation gouvernementale avait réussi à faire lever le blocus sur la vente du maïs à la RDC et son transit par la Zambie.
Ayant rencontré toutes les parties concernées dans cette crise, Vital Kamerhe a donné des pistes qui permettront à la RDC de ne plus vivre ce calvaire. Il a notamment annoncé des allégements fiscaux afin d’accompagner les opérateurs économiques.
Et de poursuivre :
» Nous avons pris une série de décisions, nous avons donné des assignations aux gouverneurs. Nous allons donner une amnistie totale sur le plan fiscal, c’est-à-dire taxe 0 pour tout ce qui concerne les importations de maïs. Nous allons donner taxe 0 en ce qui concerne tous les intrants et les engins qui rentrent dans la chaîne de production de maïs. Et nous avons décidé de faciliter la tâche aux opérateurs économiques parce que l’Etat n’est pas un opérateur économique. Et pour donner le coup d’envoi, l’État va sortir des moyens à disposition d’une organisation au niveau des provinces après discussions avec les gouverneurs des provinces parce que les opérateurs économiques, les moyens ou les petites qui n’auront pas suffisamment des moyens, ils pourront prendre l’argent pour importer mais ils ramènent cet argent dans un compte secret qui sera créé au niveau de chaque province, puis cet argent doit pouvoir tourner.«
Soulignons qu’une stratégie pour la diversification de l’économie congolaise sera présentée dans les tous prochains jours pour faire face à ce problème.
Ben Akili/ ACP