RDC: Affaire 21000$, la politique du peuple d’abord démolie par celle du peuple d’accord?

RDC: Affaire 21000$, la politique du peuple d’abord démolie par celle du peuple d’accord?

Editorial

La lettre ouverte de monsieur Martin Fayulu a l’endroit du peuple congolais ne fera que parler d’elle à bon nombre des jours. Pour cause, l’écart est glaçant dans le secteur de renumeration en République démocratique du Congo. Il suffit d’une information sensible comme celle-là pour s’adjuger des réactions de colère dans un pays où trois quarts de la population vivent dans une situation de pauvreté inestimable.
À l’Assemblée nationale, comme l’échantillon de la population congolaise est un lieu où la couleur de la misère n’est pas connue pourtant répandue sur la quasi totalité du territoire du national. Cette question de renumeration est indignante dans un endroit où le combat pour le bien-être du peuple doit en principe le leitmotiv des parlementaires.

Un pays des populations pauvres avec un échantillon des bourgeois

Le contraste congolais invite des questions de refondation d’État sur l’égalité entre tous ses citoyens. L’absence d’une politique de renumeration pourrait être l’origine de nombreux maux qui rongent ce pays mastodonte du continent africain. L’absence de l’autorité de l’État par exemple, la corruption qui se constitue comme le rouage du paysage politique congolais. Comme l’absence de cette politique dure depuis longtemps, le pays tout entier se retrouve engouffré quelque part, d’où son essor par moment, hypothétique du fait de segmentation des procédures administratives pour obtenir un service public, souvent entaché des corruptions.

Dans le message de l’opposant Fayulu, on y retrouve une vérité indéniable, la question de salaire en République démocratique du Congo est un casse-tête pour les uns comme les autres. Sauf pour ceux qui militent jour et nuit contre le salaire dérisoire qui sont connus de tous. D’où la nécessité d’observer que le pays est une oligarchie ou presque qui ne dit pas son nom.

Avec le peuple d’abord, le slogan populaire dans les dires des gouvernants actuels, il serait mieux de franchir un pas, et de lui valoir une forme de peuple d’accord. Tout ceci est possible dans un environment des consciencieux, posséder les leviers du pouvoir cela suppose que les réformes souhaitées sont susceptibles d’approbation du parlement pour leur application. Ici, nous avons à l’Hémicycle congolais un bon nombre des parlementaires favorables à la politique du président Félix Tshisekedi regroupés au sein d’une coalition dénommée Union sacrée pour la nation. Est-ce qu’ils sont dans ce regroupement à leur nom et pour le compte ou ils s’y retrouvent pour la refondation de l’État congolais? C’est toute la question.

D’après plusieurs observateurs, les programmes qui nécessitent les fonds d’une façon urgente restent incommensurables dans le pays. L’attention pourrait être plus accordée à la diminution du train de vie des institutions pour permettre au pays d’avoir des réserves nécessaires pour financer certains de ses projets majeurs au lieu que ces financements lui viennent de l’extérieur et que ses besoins essentiels souffrent de manque d’exécution. Et à ce côté, l’État trouve des moyens pour payer d’une façon exorbitante certains cadres au détriment des autres fonctionnaires de l’État.
La matière étant déjà présente dans les têtes des potentiels candidats aux prochaines échéances de 2023, il serait très intéressant que les états généraux de renumeration soient convoqués pour remettre à chaque fonctionnaire public ce qui lui, et de cette façon là, la transparence pourrait peser dans la campagne politique à l’horizon.

Rossy Muhemedi

Éditorial