RDC : Kinshasa doit rompre avec la Monusco (Emmanuel Kabuyaya)

RDC : Kinshasa doit rompre avec la Monusco (Emmanuel Kabuyaya)

Les voix s’élèvent après que le gouvernement congolais ait déclaré le porte-parole de la mission onusienne en République Démocratique du Congo comme persona non grata.

Après les forces vives, c’est au tour du parlementaire Emmanuel Kabuyaya, élu du territoire de Lubero ici en province du Nord-Kivu.

«Il est plutôt impérieux que le gouvernement congolais adhère à la demande du souverain primaire qui, ne jure qu’au départ de la Monusco en RDC que de s’apprendre à un individu», a lancé Emmanuel Kabuyaya.

« L’expulsion du porte-parole de la Monusco en RDC n’est rien d’autre que une réponse à la demande de la population, seulement à 20%. On ne doit pas se limiter à un seul individu mais plutôt il faut s’attaquer à la mission toute entière, étant donné que c’est depuis 2004 que la population congolaise a commencée à réclamer le départ de cette mission», martèle t-il.

Et de poursuivre : «jusqu’à nos jours les casques bleus se livrent à une barbarie inhumaine comme nous l’avons vécu la semaine passée à Goma, Butembo et Kaindi, où ces soi-disant soldats de la paix ont ouvert le feu à bout portant sur la population civile, causant des morts et des blessés. C’est une tuerie de trop».

L’élu provincial de Lubero n’est pas passé par le dos de la cuillère pour défendre le droit de ses électeurs, en demandant à Kinshasa de revoir ses clauses les Nations-Unies.

« La Monusco est présente en RDC sur base des accords conclus entre le gouvernement congolais et les Nations-Unies. Ces accords sont respectés que si et seulement si aucune des parties n’est lésée. Mais dans le cas d’espèce, la Monusco n’a pas respecté les accords, elle les a violé, en se livrant aux actes de non respect à la dignité humaine. C’est ainsi que nous exhortons au gouvernement de rompre ce contrat avec la MONUSCO« , a ajouté Emmanuel Kabuyaya.

Cependant, il sied de signaler que, si le gouvernement a pris la décision d’expulser Mathias Gillmann, porte-parole de la Monusco, cela fait suite aux propos incohérents, selon lesquels cette dernière n’avait pas des moyens militaires pour faire face à la rébellion du M23 en RDC.

Amiral Senghor et Fiston Issemwami

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