Tensions RDC-RWANDA : le M23 toujours indéboulonnable

Tensions RDC-RWANDA : le M23 toujours indéboulonnable

Un mois déjà que les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda occupent la cité frontalière de Bunagana, dans le territoire de Rutshuru.

Pendant ce temps l’armée congolaise a organisé à maintes reprises des contre-offensives mais qui visiblement n’aboutissent pas à déloger les rebelles de Kigali dans ce coin stratégique pour la province du Nord-Kivu.

Problème des stratégiques, de renseignement, de la logistique ou d’effectifs…? Beaucoup de questions se posent dans l’opinion publique sur cette résistance farouche du M23 à laquelle fait face les FARDC.

Si dans l’opinion publique du Nord-Kivu, « certains observateurs pensent que les FARDC sont en supériorité numérique sur tous les plans, mais ça manque juste la volonté politique pour faire directement la guerre contre le Rwanda qui est derrière le M23, d’autres par ailleurs pensent que seule la diplomatie fera sortir les rebelles. L’infiltration au sein des FARDC est un échec avoué de toutes les opérations militaires de l’armée régulière. Et c’est ça le grand problème pour nos vaillants soldats. »

Alors que les affrontements font rage sur le terrain, mais sans avancées significatives pour les deux camps, il y a lieu de dire que la tripartite de Luanda a accouché la souris? Pas nécessairement car, en 2012, c’était presque le même scénario, quand le même M23 était obligé par la diplomatie de quitter la ville de Goma, sous leur occupation pendant quelques jours.

Encore une question de temps…oui, mais jusqu’à quand? Dernièrement à Luanda, après la mise en place d’une feuille de route qui stipule la « volonté de normalisation des relations diplomatiques entre Kinshasa et Kigali » et « la cessation immédiate des hostilités« , mais aussi « le retrait immédiat et sans condition du M23 de ses positions en RDC« , beaucoup de zones d’ombres sur ce feuilleton M23.

Le retrait et sans condition oui, mais pour aller où concrètement ? Au Rwanda ou en Ouganda, pourtant ces deux pays constituent leurs bases arrières ?

Loin d’être une réalité, la population congolaise a ce voeux de voir Kinshasa mettre un terme aux agressions extérieures, peu importe le prix que cela coûtera.

Amiral Senghor

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