Goma/Spoliations des espaces publics: un autre dossier épineux devant le Maire de la ville

Goma/Spoliations des espaces publics: un autre dossier épineux devant le Maire de la ville

Les mouvements citoyens génération positive et mouvement national congolais alerte sur une tentative de spoliation du marché de Kituku, situé au sud-ouest de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu en République Démocratique du Congo.

Ces groupes de pressions dénoncent ce qu’ils qualifient de plan machiavélique contre la population de cette ville, tentant à spolier le marché communal de Kituku, au quartier Kyeshero.

Ces structures citoyennes pointent le commissaire supérieur Makosa Kabeya François, maire policier de la ville de Goma dans le cadre de l’état des sieges et Mr Tshombe, conservateur des titres immobiliers de la circonscription foncière de Goma.

Pour ces activistes prodémocrates, la décision octroyant la concession du marché de Kituku aux tiers par le maire de ville va à l’encontre de la lettre Numéro 01/1103/Cab/Gp-NK/2021du 11 Décembre 2021du Gouverneur de la province instruisant au maire son implication pour départager les parties (marchands et populations).

Dans une déclaration rendue publique ce jeudi 23 juin 2022, ces mouvements citoyens demandent l’annulation endéans 24 heures de la lettre N° 3072/328/09221/M-G/2022 du 20 Juin 2022 du maire de la ville adressée au conservateur des titres immobiliers de Goma ainsi que la suspension immédiate du maire de la ville pour insubordination et tentative de spoliation d’un bien du patrimoine de l’État.

La version de l’autre partie

Nous ne sommes pas spoliateurs, cette concession appartenait à nos grands parents. Nous l’avions cédée de notre propre gré. Nous avions cédé une étendue de 2 hectares pour donner une valeur ajoutée à notre quartier, Kyeshero.

La goute qui fait déborder le vase c’est le fait qu’au delà des limites des frontières, l’administrateur de ce marché est entrain de vendre nos espaces riverains de cette territoire commercial, a dit Serge Banyanga, un de la famille accusée.

A l’en croire, sa famille avait ceder un espace équivalent à 2 hectares sur le 2ha 46ars qu’ils possédait. Le problème selon celui-ci est le fait que les responsables du dit marché veulent s’approprier le reste de la portion de terre leur restant.

Celui-ci lance un appelle aux autorités à s’impliquer à fond dans ce dossier afin que cette partie leurs soient restituée.

À savoir sur ce dossier

Entre les années 1900 et 2000, on cultivait dans toute l’espace Kyeshero. Les gens quittaient Goma (qui quittait du centre ville jusqu’à Mabanga, connu aujourd’hui en TMK) pour y effectuer leurs travaux champêtres.

À cette époque les femmes et hommes étaient victimes du mazuku (gaz qui ravagait tout).

La situation démographique s’imposa dans la ville volcanique et c’est après que les populations cherchèrent le refuge dans des zones moins habitées (à l’époque). Les premiers occupants de Kyeshero qui se qualifient d’autochtones aujourd’hui, occupèrent ces terres ( vastes).

Des générations à générations, ces populations s’appellent autochtones. Existe-t-il des autochtones dans une ville administrativement découpée?

Josué Bulonfu

Justice Société