Les activistes et acteurs des mouvements citoyens de la ville de Goma demandent l’annulation de la dixième édition du festival Amani qui est prévue en ville de Goma du 15 au 17 Novembre 2024. Pour ces militants de la démocratie, il est anormal que le festival dit de la paix soit organisé dans une ville en proie à l’insécurité mais aussi entourée des déplacés de guerre.
» Nous ne voulons pas de ce festival en ville de Goma tant que Bunagana et d’autres coins de la province continuent à être sous l’emprise des rebelles. Ce même festival avait été reporté l’édition passé vu la situation sécuritaire que vit Goma et la province du Nord-Kivu. Nous allons nous opposer à ce festival car, commémorer des tels événements c’est se moquer de nos compatriotes déplacés qui vivent dans les camps. Nous danserons la paix quand toutes ces agglomérations sous l’emprise de l’ennemi seront récupérées. Les autorités doivent prendre des mesures face à cette situation« , a dit Alvine Miruho, un militant de la Lucha RDC-Afrique ce dimanche 10 Novembre 2024.
Même situation pour le Mouvement National Congolais (MNC) qui, dans un communiqué publié ce même dimanche s’oppose à l’organisation de cette messe culturelle suite à des raison sécuritaires selon cette structure citoyenne.
» Notre pays état sous l’agression rwandaise et la ville de Goma encerclée par le M23/RDF, le MNC trouve inopportune et l’organisation de ce soit disant festival. Il demande ainsi l’annulation pure et simple de cette aventure dont l’apport de la paix est nul« , peut-on lire dans cette correspondance.
La neuvième édition récente de ce festival Amani était organisée à Bukavu dans la province voisine du Sud-Kivu, suite à l’insécurité qui gagnerait la ville de Goma.
Josué Bulonfu