La justice populaire, ou « justice par le peuple, » est un phénomène où un groupe de citoyens prend en charge l’administration de la justice en dehors du cadre légal ou judiciaire officiel de l’État. Ce concept se manifeste souvent dans des contextes où les populations considèrent que les institutions officielles sont inefficaces, corrompues, ou incapables de répondre rapidement aux besoins de sécurité et de justice. En ville de Goma par exemple, la population fait face à des situations d’insécurité grandissante depuis des lustres, malgré les stratégies sécuritaires conçues par les autorités urbaines. L’opinion des habitants de la ville face à ces stratégies est plutôt défavorable, n’accordant pas foi aux mesures voulues par les autorités, les qualifiant à chaque fois de partielles ou soit d’harcellement.
Certains aspects importants expliquent au mieux la problématique de la justice populaire dans la ville volcanique:
Notamment, les motivations de ce phénomène fâcheux, la justice populaire survient souvent dans des situations où les gens ont perdu confiance dans le système judiciaire et la capacité des autorités à appliquer la loi. Parfois, elle se manifeste dans des lieux isolés, ou dans des sociétés où l’État a peu de présence ou carrémment, l’État n’existe plus. Prenant en lumière les multiples cas de justice populaire à Goma, devenus normaux pour certains, les habitants ont perdu ou presque confiance en la justice censée condamner les cas de cambriolages, assassinats nocturnes ou diurnes enregistrés partout dans les dix-huit quartiers que compte la ville, les Bourreaux parfois arrêtés et transférés dans des lieux de detention, ils finissent pour certains de revenir dans la cité au grand désespoir de la population.
Un présumé voleur brûlé vif à Goma
Dans ce cas, la population se prend inulatéralement en charge, et alors cette justice devient populaire et peut prendre la forme de lynchages, d’humiliations publiques, ou encore de procès informels tenus par les membres d’une communauté. Dans certains cas, des groupes organisés, tels que des milices locales ou des « comités de quartier, » prennent en charge la sécurité et imposent des sanctions aux personnes perçues comme coupables, les victimes ne peuvent pas manquer dans cette situation.
Dérives et dangers
La justice populaire est souvent rapide et brutale. Elle peut aboutir à des erreurs graves, car elle se base sur des accusations parfois sans preuves solides. L’absence de procédures formelles, de droit à la défense, et de présomption d’innocence entraîne un risque élevé d’injustice. De plus, elle peut alimenter un cycle de violence et d’auto-justice. D’un point de vue légal, la justice populaire est souvent illégale, car elle va à l’encontre des droits fondamentaux. Les États cherchent généralement à la décourager, car elle menace l’ordre public et l’autorité de la justice officielle. La justice populaire illustre un paradoxe, elle naît de la volonté de combler des lacunes dans le système judiciaire, mais elle met aussi en péril l’État de droit et la sécurité de chacun, car elle repose sur la subjectivité, le préjugé, et parfois la violence.
Tout se règle par une justice et pas n’importe
Une justice équitable est essentielle pour assurer la cohésion sociale et la confiance dans les institutions. Elle garantit que tous les citoyens sont traités de manière impartiale, quels que soient leur origine, leur statut social ou leurs croyances. Ce principe d’équité assure que les droits et libertés sont protégés pour chaque individu, empêchant l’arbitraire et l’injustice.
La justice équitable repose sur des valeurs de transparence, d’impartialité et de proportionnalité. Elle implique un traitement égal des parties et un droit à un procès juste, avec des décisions fondées sur des preuves et non sur des préjugés ou des préférences personnelles. Cela permet de limiter les abus de pouvoir et de renforcer la paix sociale, car les citoyens peuvent avoir confiance en un système qui respecte la loi et qui est prévisible.
En somme, une justice équitable est le pilier d’une société démocratique et respectueuse des droits de l’homme. Elle favorise un environnement où les conflits peuvent être résolus de manière pacifique et où les individus sont protégés contre l’injustice et l’inégalité.
D’où une justice équitable et distributive est essentielle pour assurer la cohésion sociale et la confiance dans les institutions. Ces deux principes assurent que les droits et libertés sont protégés pour chaque individu, empêchant l’arbitraire et l’injustice. Cela permet de limiter les abus de pouvoir et de renforcer la paix sociale, car les citoyens peuvent avoir confiance en un système qui respecte la loi et qui est prévisible.
Elle favorise un environnement où les conflits peuvent être résolus de manière pacifique et où les individus sont protégés contre l’injustice et l’inégalité.
Rossy Muhemedi