Depuis plus de vingt ans, la République démocratique du Congo (RDC) est plongée dans un cycle de violences meurtrières qui ébranle l’ensemble de sa société. Dans la province du Nord-Kivu, située à l’est du pays, les populations subissent de plein fouet les conflits et sont contraintes de fuir leurs foyers pour échapper à l’horreur. À ce jour, près de deux millions de personnes sont déplacées internes dans cette région, l’une des plus affectées par des affrontements constants et meurtriers.
La situation est particulièrement critique dans le Grand Nord, autour de la ville de Beni, où les atrocités des groupes armés ADF/NALU sèment la terreur. Dans le même temps, le groupe rebelle M23 s’est emparé de cinq des six territoires de la province, isolant la ville de Goma. Cette situation étouffe l’économie locale et plonge des millions de personnes dans une insécurité alimentaire grandissante.
« Nous vivons une tragédie humanitaire sans précédent, et la communauté internationale ne peut pas rester indifférente face à cette souffrance », déclare Émile Mapatano Kamboris, citoyen congolais ressortissant de l’Est de la RDC. Pour lui, l’urgence est claire : il faut des solutions concrètes pour alléger le fardeau des déplacés internes et des résidents pris au piège des conflits.
L’escalade des violences au Nord-Kivu ne menace pas seulement la RDC. En déstabilisant toute la sous-région, elle constitue une « bombe à retardement » dont les effets pourraient se faire ressentir au-delà des frontières. L’urgence de la situation interpelle la communauté internationale et pousse les acteurs locaux à rappeler l’importance de résoudre durablement ces conflits, avant qu’il ne soit trop tard. « Nous avons besoin d’une paix durable et d’une stabilité réelle, sinon nous continuerons à voir des générations sacrifiées aux ambitions des groupes armés », poursuit Émile Mapatano Kamboris, pour qui la sécurité doit être la priorité.
Les autorités congolaises et les organisations locales insistent sur une leçon essentielle : la paix est la seule voie viable pour assurer la survie de la sous-région. « La paix n’est pas seulement l’absence de guerre, mais un état d’esprit à instaurer dans nos communautés. La sous-région doit enfin dire non aux violences et oui à la vie », conclut M. Mapatano Kamboris, appelant à un changement de mentalité face aux années de conflits.
Le défi reste immense pour le pays et la région, mais les voix pour une solution pacifique et durable se multiplient. Celles-ci se veulent porteuses d’un espoir que cette tragédie pourrait un jour trouver une issue favorable.
La rédaction