Durant deux jours, soit mercredi 16 et jeudi 17 octobre 2024, la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) a réuni les femmes leaders de Goma et ses environs dans la province du Nord-Kivu pour procéder, lors d’un atelier, à une analyse objective, systématique et organisée des conséquences et dangers de la propagation d’une fausse information dans les différentes communautés et à travers les réseaux sociaux, ainsi que les répercutions que cela peut engendrer lors de son interprétation, qui va de pair avec les discours de haine.
“Nous avons choisi les femmes leaders, tout simplement parce que la femme donne la vie et malheureusement, elle est la première à être victime des messages de haine ainsi que de la désinformation. la femme subit des agressions et vous savez que dans la province du Nord-Kivu les femmes sont souvent victimes de divers abus. La femme peut facilement propager une nouvelle, surtout la bonne, car elle prend toujours du recul avant de dire quoique ce soit, voilà les raisons pour nous de choisir de nous addresser à des femmes leaders”, a déclaré David Fundi, membre de la division de la Communication stratégique et Information publique de la MONUSCO.
Une formation de formatrices, c’est que la MONUSCO a prévu pour lutter contre ces phénomènes où les trois maux nocifs que sont la désinformation, la mésinformation et les discours de haine ont servi de base pour outiller ces femmes, chacune leader dans son domaine respectif. A leur tour, elles serviront de transmetteur pour sensibiliser leurs bases respectives.
“Je tiens à remercier d’abord la divison de l’Information publique de la MONUSCO d’avoir associé les organisations féminines de la ville de Goma et ses environs à cet atelier de formation. Cette rencontre nous a permis de différencier l’information de la désinformation. Il est de notre responsabilité de vulgariser ce que nous avons appris Durant ces deux jours et de le restituer auprès des autres membres de nos organisations respectives, pour éviter d’attiser le feu. En effet, la désinformation aboutit souvent à des discours de haine et à d’éventuels conflits. Nous avons conseillé à toutes les participantes de rester concentrées afin de pouvoir, à leur tour, mieux sensibiliser d’autres membres au sein de nos communautés, car cette matière concerne tout le monde”, a souligné Isabelle Pendeza, présidente du Collectif des associations féminines de développement, CAFED.
Plusieurs participantes à ces assises ont remercié la MONUSCO pour cette “œuvre louable et qui tombe au bon moment” car, selon elles, la province du Nord-Kivu traverse un moment difficile caractérisé par des conflits entre communautés et la guerre. Selon les panelistes de cet atelier, la plupart de temps, lorsque la mauvaise information est propagée et reçue sans recul, cette dernière peut inciter à la haine au sein des communautés et engendrer des conflits intercommunautaires. D’où l’importance d’outiller lesdites femmes leaders qui, à leur tour, sensibiliseront leur congénères afin de faire diminuer ces fléaux qui font rage en province du Nord-Kivu.
Depuis Goma, Fiston Issemwami