La Dynamique des Jeunes pour la Promotion de la Citoyenneté (DJPC) a récemment présenté une note de réflexion sur la bonne gouvernance foncière. Cette note souligne l’urgence de résoudre les conflits liés à la terre dans la ville de Goma, en proie à des spoliations croissantes.
Selon la note, « les conflits liés à la terre sont très courants », et affectent la communauté à divers niveaux, que ce soit à l’intérieur des ménages ou entre communautés voisines. La DJPC dénonce notamment les actes d’appropriation injustifiée des espaces communs par l’élite locale, ce qui, selon elle, exacerbe les tensions.
La DJPC explique aussi que le contexte sécuritaire complexe du Nord-Kivu a aggravé cette problématique. Les violences et les conflits armés ont, selon une étude de l’International Rescue Committee, « causé la mort de 5,4 millions de personnes entre 1998 et 2007« , laissant un héritage de désespoir et d’abandon chez les habitants.
Dans la note, cette structure évoque également des cas emblématiques de spoliation, comme celle du domaine de l’Hôpital Général de Référence de Goma, essentiel pour la prise en charge des blessés de guerre et des femmes enceintes. « La concession de cet hôpital fait déjà l’objet de spoliation systématique », s’inquiètent les rédacteurs de la note, appelant l’État à protéger les biens publics.
Pour faire face à ces défis, Madame Acacia Bandubola Mbongo, Ministre d’État des affaires foncières, a promis de lutter contre la spoliation. Elle a annoncé des mesures visant à promouvoir « l‘éthique et la compétence au sein de l’administration foncière ». Plusieurs réunions sont prévues pour établir un dialogue avec les acteurs locaux sur la gouvernance foncière.
La DJPC propose des solutions concrètes, notamment « la multiplication et l’élargissement des activités de renforcement des capacités de l’administration foncière » et l’assainissement du secteur. Ils insistent sur la nécessité de redorer l’image d’une administration longtemps ternie par des abus.
Avec un contexte aussi difficile, les espoirs reposent désormais sur la mise en œuvre d’une bonne gouvernance foncière pour atténuer les effets de la crise, protéger les droits des citoyens et restaurer la confiance dans les institutions.
La rédaction