RDC/Fardc-M23: le Gouvernement congolais fait tomber les masques de son agresseur

RDC/Fardc-M23: le Gouvernement congolais fait tomber les masques de son agresseur

Depuis le 25 mai dernier, gouvernement congolais reconnaît la main du Rwanda dans les combats continus entre les Fardc et le M23, dans la province du Nord-Kivu. La première alerte est venue du côté de Gouvernement provincial mentionnant tôt cette semaine avoir retrouvé des effets militaires d’une armée d’un pays voisin sur les champs de combats.

Certaines vidéos des amateurs sur les réseaux sociaux ont montré des blessés portant les uniformes de l’armée rwandaise gisant à même le sol. Devant plusieurs caméras lors du sommet de Malabo, alors que les dirigeants du continent réfléchissent sur la thématique du réchauffement climatique. Le ministre congolais des affaires étrangères a pointé l’effort du Rwanda dans certaines prouesses du M23 sur les lignes de combats.
«Le Rwanda avance. Il y’a 10 minutes, je le dis sans hésitation, le Rwanda a attaqué le camp de Rumangabo en RDC», a dit monsieur Christophe Lutundula, dans une allocution adressée à l’union africaine, ce jeudi 26 mai. Des indiscrétions affirmaient que pas moins de vingt obus ont été tirés à partir du Rwanda lors de l’attaque du camp militaire de Rumangabo, dans le territoire de Rutshuru.
Déjà le mercredi dernier, lors d’un point de presse, le ministre de la communication et médias et porte-parole du Gouvernement congolais a donné la position de son institution après une évaluation de la situation sécuritaire autour du Premier ministre Sama Lukonde.
«Nous pensons que le M23 ne peut pas disposer de l’arsenal militaire comme celui qu’on trouve chez lui sur le terrain des opérations. D’où, la cristallisation de nos soupçons sur le Rwanda», soutient Patrick Muyaya.

Le mouvement du 23 mars soumet au gouvernement de la République démocratique du Congo plusieurs revendications dont la principale, l’intégration de ses éléments au sein des Forces armées de la République démocratique du Congo (Fardc). Une demande à laquelle le régime de Kinshasa n’est pas prêt à accéder, dénonçant l’infiltration de son armée par des mercenaires entretenus par un pays voisin.

La résurgence du M23 suscite plusieurs interrogations sur ses moyens à mener des combats aussi comme des armées régulières. Lors de l’invasion de la ville de Goma en 2012, l’Onu et les États-unis avaient pointé l’appui rwandais lors de cette prise, des faits que Kigali a toujours nié. La RDC soutient toutefois que son voisin se sert de la rébellion pour déstabiliser son intégrité territoriale et mettre en place des plans conçus dans des officines occidentales en vue de le balkaniser.

Rappelons que les espaces de campement du M23 sont basés à la lisière entre ces deux pays, les frontières étant poreuses. Les incursions de l’armée rwandaise sont souvent signalées par la société civile congolaise du Nord-Kivu.

Rossy Muhemedi

Actualité Sécurité