Russie-Ukraine : le président ukrainien Zelensky au gré du vent de l’Occident

Russie-Ukraine : le président ukrainien Zelensky au gré du vent de l’Occident

Au quatorzième jour de l’invasion russe en Ukraine, les pays occidentaux semblent être divisé à la proposition de livrer des avions à Kiev pour faire face à la supériorité de Moscou. L’aide militaire, pourtant soutenue par la plupart de pays membres de l’OTAN, est déjà complexe à concrétiser sur terrain.

Certains estiment que Moscou contrôle actuellement l’espace aérien Ukrainien et, que ces appareils n’iront pas jusqu’à Kiev, la capitale qui semble être sous blocus. Il y a donc plus de chance qu’ils soient interceptés et abattu par l’armée russe. C’est qui expliquerait une sorte d’ingérence extérieure dans le conflit, ipso facto une déclaration de guerre selon Vladimir Poutine.

L’autre option envisagée est celle d’acheminer ces avions par voie routière, un travail très complexe, estiment les experts en stratégies militaires. Au-delà de ces options s’ajoute enfin la formation des pilotes Ukrainiens qui sont habitués à piloter des avions de l’époque soviétique (MiG-29, Sukhoi-27) et la maintenance de ces avions, voir aussi les plusieurs pistes d’atterrissage qui ont été bombardées par Moscou, un travail pas facile à faire comme pouvait penser un aigri.

Le président Zelensky presse les occidentaux

Alors qu’on lui a promis toujours de l’aide militaire depuis le déclanchement de la guerre, le président Ukrainien est déçu des occidentaux dont il attend toujours de l’aide. Dans une énième vidéo publiée sur les réseaux sociaux, Volodymir Zelensky affiche son impatience face aux promesses de l’Occident.

« Cela fait treize jours qu’on entend des promesses. Treize jours qu’on nous dit qu’on nous aidera dans le ciel, qu’il y aura des avions, qu’on nous les livrera« , a-t-il déclaré dans une vidéo publiée sur Telegram. Le mardi 08 mars, Volodymyr Zelensky, a dénoncé les « promesses » non tenues des Occidentaux pour protéger l’Ukraine des attaques russes.

Et pour ce qui est de l’avancée incoercible de l’armée russe, le président Zelensky accuse encore une fois l’Occident d’attentisme.

« Mais la responsabilité pour cela repose aussi sur ceux qui n’ont pas été capables de prendre une décision en Occident depuis 13 jours. Sur ceux qui n’ont pas sécurisé le ciel ukrainien des assassins russes » s’est indigné le président ukrainien.

Volodymir Zelensky conduit en erreur ou pas par l’Occident ?

Alors que l’Ukraine appartenait à l’ex URSS depuis 1922-1991, un regain des tensions s’observe entre Moscou et Kiev à partir de 2014, année de la révolution Ukrainienne (Maïdan). Cette dernière a conduit à la reconnaissance par la Russie des républiques séparatistes (Donetsk et Lougansk), mais aussi l’annexion de la Crimée par Moscou, plus la chute de l’ancien président Ukrainien Viktor Ianoukovitch (pro-russes).

Volodymir Zelensky qui succède à Petro Porochenko en 2019, semble être patriote aguerri, mais qui semble avoir tout ignoré sur le plan géopolitique. Bien que l’Occident (UE et les USA) veulent que le monde marche selon leurs visions, le président Zelensky est tombé dans un piège d’une politique de deux poids, deux mesures. D’une part, les américains et européens pour le contrôle du monde sans d’inquiétude que ce soit, l’autre part, russes et chinois veulent définir un autre ordre mondial.

Certes, jusqu’au quatorzième jour de l’invasion russe, sans intervention de l’OTAN aux côtés des Ukrainiens, cela signifie simplement que l’Occident sait en âme et conscience la puissance militaire de la Russe.

Avec sa production 30% du pétrole et 40% du gaz sur l’ensemble de l’Europe, le vieux continent semble avoir été aux côtés des américains dans la prise des sanctions contre Moscou, sans un esprit de discernement. L’émotion a primé sur la raison, d’où les effets boomerangs dans presque toutes les économies du monde.

Sortir de la crise

En ce sens, il y a lieu de dire que seule la sagesse et l’humilité du président Zelensky pourra sortir l’Ukraine de la guerre avec la Russie.

Outre le dialogue, l’option de la guerre conduirait l’Ukraine à un véritable bastion des terroristes en Europe.

Sources:
www.lemonde.fr, www.nicematin.com, www.afrikmag.com, www.latribune.fr

Amiral Senghor

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