Vodacom Ligue 1 (RDC) et Botola Pro (Maroc), voici la « grosse différence » d’après Florent IBENGE

Vodacom Ligue 1 (RDC) et Botola Pro (Maroc), voici la « grosse différence » d’après Florent IBENGE

Florent Ibenge Ikwange ne regrette pas d’avoir jeté son dévolu sur le Maroc pour la suite de sa carrière. Le coach congolais de la Renaissance Sportive de Berkane est revenu dans une exclusivité accordée à le-renouveau.net, sur sa situation au Royaume Chérifien.

Florent Ibenge/Richard Muhima, exclusivité (Kigali-Rwanda)

« Ma situation à Berkane?, il n’y a pas à se plaindre, ça se passe bien » a-t-il tenu a rassuré d’entrée de jeu.

Nonobstant, au sujet de son adaptation, l’ex entraîneur de l’A.S Vclub de Kinshasa a avoué avoir fait face à des difficultés mais à l’en croire, la principale reste : la langue.

« Ce qu’on demande à un entraîneur, la première des choses c’est de pouvoir s’adapter. C’est vrai que ça n’a pas été facile, surtout la barrière du langage. En arrivant, je pensais que tous les Marocains parlaient couramment français mais je me suis rendu compte que là où je suis, beaucoup de joueurs ne comprenaient pas. Donc, ça a été la difficulté.
Il a fallu trouver des assistants qui parlent à la fois Arabe et Français pour pouvoir bien communiquer
 » a expliqué le surnommé ya Flo.

Florent Ibenge et ses assistants

Grosse différence

Présent sur les terres marocaines depuis juillet 2021, Ibenge trouve qu’il n’y a pas photo entre la Vodacom Ligue 1, championnat de RDC où il a longuement œuvré et la Botola Pro du Maroc.

« Il y a une grosse différence. D’ailleurs, la FIFA a décidé pour les matchs qui viennent [aux qualifications pour la coupe du monde 2022, Ndlr] de mettre le système VAR, mais nous on l’a déjà au niveau de la Botola.
Donc, vous voyez l’avance qu’on prend?
 » a illustré l’ancien sélectionneur de la République Démocratique du Congo.

Et de poursuivre

« Tous les clubs ont des centres de formation, ont des stades avec des terrains en herbe magnifique. C’est interdit de jouer quasiment sur synthétique.
Les installations sont de très grande qualité, la preuve : beaucoup de pays africains qui n’avaient pas leurs stades homologués, sont venus jouer au MAROC.

Il y a une semaine où il y avait dix-huit matchs internationaux qui se sont déroulés au Maroc. Les routes sont bonnes, ce qui fait qu’on n’a pas des problèmes comme on a au Congo avec le retard de vols.
Un championnat qui a des sponsors, il y a des choses qui nous manquent qu’on retrouve dans ce championnat.

Le Maroc?, il faut s’en inspirer. C’est le seul pays africain où il y a un diplôme de football professionnel. Donc, les autres ont la Licence A, mais ici, il y a une licence pro.
Je vais dire que ce sera très compliqué de battre les Marocains dans un avenir proche
 » a-t-il déclaré.

Parlant des dispositifs tactiques mis en place par les entraineurs, l’homme qui souffle sur sa soixantième bougie le 4 décembre prochain, n’est pas surpris que le Maroc soit en avance par rapport à la RDC, son pays.

« Du niveau du diplôme pro, l’essentiel se fait au niveau tactique. Donc, c’est pour ça que vous voyez des équipes qui jouent en 3-5-2, en 3-4-3 ou en 4-3-3.
On voit beaucoup plus de systèmes de jeu parce que les entraineurs sont à même de les maitriser qu’on avait au Congo, où le système qu’on maîtrise, que tout le monde connait depuis les années 1970, c’est le 4-3-3.
Un 4-3-3 amélioré puisqu’on n’a plus le système du libéro. Les marquages individuels au milieu de terrain sont certes un peu améliorés mais ça reste du 4-3-3 et très rares sont des équipes qui pratiquent les 4-4-2, 3-4-3 ou 3-5-2, contrairement à ce qu’on voit ici au Maroc où ça peut changer d’une mi-temps à l’autre
. »

Le coach Florent Ibenge et ses joueurs

Florent Ibenge s’était engagé en juillet 2021 en faveur du collectif berkani pour deux saisons, en remplacement de Juan Pedro Benali. L’espagnol avait été limogé fin juin, en raison des résultats « inconstants, » au moment où l’équipe n’occupait que la cinquième place en championnat.
Actuellement sur l’échiquier continental, la RSB joue les barrages de la coupe de la Confédération. Elle a arraché un nul en aller à Kigali sur le terrain de l’Armée Patriotique Rwandaise Football Club (0-0).
Il lui faut une confirmation à domicile au retour pour espérer jouer la phase de groupes.

83 ans d’existence

Basée dans la région de l’oriental au Nord-Est du Maroc près de la frontière avec l’Algérie, la Renaissance Sportive de Berkane a été fondée en 1938.
L’équipe est la section football du club omnisports portant le même nom, et joue actuellement en Botola Pro1.

Richard MUHIMA

Sport