Au Sud-Kivu, les agents et personnel judiciaire sont en grève depuis ce lundi 6 septembre 2021. Dans leurs griefs, ils réclament l’amélioration de leurs conditions de vie.
Dans ses propos le président du syndicat des agents s’est exprimé avec un ton de regret ,il a rebondi sur le cas des ses collègues qui disposent des numéros matricules et qui par malheur ne touchent ni prime ni salaire et ceux qui touchent la prime ou le salaire, c’est une somme maigre de 50.000 francs congolais.
« Vous êtes pères de famille, vous avez des enfants, vous payez le loyer, vous faites étudier les enfants, les soins médicaux mais est-ce que ces 50.000 francs vont vous aider à faire quoi? Sinon si pas quémander derrière les avocats, derrière les dos des justiciables. Autre revendication, nous avons dit qu’il y a eu omission de nos collègues qui n’ont pas été mécanisés. Leurs dossiers se trouvent au secrétariat général. Mais il faut qu’on traite ces dossiers », explique Jacques Musafiri, président syndical des agents et fonctionnaires de l’ordre judiciaire du Sud-Kivu.
Et de renchérir en fustigeant la non promotion des agents, le délaissement du secteur et bien d’autres fléaux :
«…nous sommes ici il y a quelques-uns qui ont déjà fait une vingtaine voir une trentaine d’années sans être promus aux grades supérieurs. Un autre problème, nous n’avons pas les frais de fonctionnement, comment allons-nous amener devant notre employeur un travail de qualité parce que pour qu’on améliore le travail il faut de bonnes conditions. Nous ne sommes pas dans des bonnes conditions.»
Jacques Musafiri s’interroge sur la question pendante des zones salariales, l’ensemble de sa corporation ne comprend pas le bon traitement d’autres collègues à Kinshasa ou à Lubumbashi alors qu’il sont tous régis par une même loi et étant également gérés par la fonction publique.
Pendant ces temps, la durée du mouvement de la grève n’étant pas déterminée, un service minimum est observé dans les cours et tribunaux de la province du Sud-Kivu.
Amiral Senghor