Guinée-Conakry : ce qu’il faut retenir sur le putsch

Guinée-Conakry : ce qu’il faut retenir sur le putsch

Le président guinéen Alpha Condé a encore subi un coup d’État ce 5 septembre 2021. Ce dimanche matin, de longs et violents échanges de coups de feu à l’arme automatique ont retenti dans le quartier présidentiel.

Il s’agit d’un coup d’État, confirme JeuneAfrique, mené par les éléments du Groupement des forces spéciales, « une unité d’élite de l’armée aussi bien entrainée qu’équipée. » Ces derniers dans leur avancée vers la présidence ont été confrontés aux militaires de la garde présidentielle de Alpha Condé autour de Sékoutoureya.

Ce putsch a été orchestré par le colonel Mamady Doumbouya, un Malinké originaire de la région de Kankan. « Ancien légionnaire de l’armée française, il a été rappelé en Guinée pour prendre la tête de ce corps créé en 2018. Ces derniers mois, sa volonté d’autonomiser le GPS par rapport au ministère de la Défense avait suscité la méfiance du pouvoir de Conakry. En mai, des rumeurs infondées faisant part de sa possible arrestation avaient même circulé dans la capitale guinéenne », relate JeuneAfrique.

Il faut rappeler que ce n’est pas la première fois que le président Alpla Condé (au pouvoir depuis 2010) est visé par un coup d’État. Un an après son accession au pouvoir, il a été attaqué à son domicile, il s’en était sorti mais un membre de la garde présidentielle avait été tué.

Alpha Condé assi entouré des militaires putschistes. Ph. tiers

Il fait encore la Une des journaux quelques mois après des rumeurs qui ont circulé sur sa prétendue arrestation en mai dernier. Mamady Doumbouya, haut officier de l’armée est cité ce dimanche dans une affaire de tentative de coup d’État contre le président Alpha Condé.

Qui est réellement Mamady Doumbouya ?

“Mamady Doumbouya est un officier breveté de l’Ecole de guerre, possédant plus de quinze années d’expérience militaire, notamment lors de missions opérationnelles (Afghanistan, Côte d’Ivoire, Djibouti, République Centrafricaine) et de protection rapprochée (Israël, Chypre, Royaume-Uni, Guinée)”.

Dans le sphère politique, il est connu comme celui qui a « brillamment accompli la formation de spécialiste en protection opérationnelle à l’Académie de Sécurité Internationale (Israël), le cours de formation des commandants d’unité à l’Ecole d’application de l’infanterie (E.A.I. Sénégal), la formation d’officier d’Etat-major (EEML Libreville) et l’Ecole de guerre de Paris ».

Ses qualités en tant de qu’Officier ne sont plus à démontrer d’après ses proches. Selon le directeur de l’information et des relations publiques de l’armée, “Le Commandant Doumbouya est capable d’identifier et de désamorcer des situations à risque en restant calme face à un environnement hostile et une pression extrême. Il s’adapte et improvise face à toute situation qui demande une maîtrise de soi, une évaluation du risque et une prise de décision rapide”. C’est ce que finalement il a démontré aux Guinéens encore une fois ce 5 septembre , seulement son action a été soldée par un échec.

Étant un béret rouge, il dirige l’une des unités la mieux équipée de l’Armée, soutenue d’ailleurs par les Etats-Unis.

Amiral Senghor

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